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Révolution dans la cleantech : Calyxia mène la charge contre la pollution microplastique et transforme le secteur
La pollution microplastique s’est infiltrée dans tous les recoins de la planète, des quelque 358 000 milliards de particules microplastiques qui flottent dans nos océans1 aux aliments que nous consommons. Il est plus urgent que jamais de trouver des solutions innovantes et durables. Calyxia est une start-up pionnière des technologies propres qui redéfinit la technologie des microcapsules en proposant des alternatives biodégradables de haute performance qui transforment différents secteurs clés tels que l’agriculture, les produits de soins et d’hygiène et les matériaux avancés. Jamie Walters, cofondateur et CEO de Calyxia, a grandi au Royaume-Uni, au sein d’une petite communauté profondément ancrée dans l’industrie minière. Son père et son grand-père étaient tous deux mineurs de charbon. C’est pourquoi on s’attendait logiquement à ce qu’il suive leurs traces. Cependant, lorsque les mines de charbon fermèrent dans les années 1990, laissant des dizaines de milliers de personnes sans emploi, il opta pour une autre voie : celle de la création d’industries génératrices d’emplois grâce à des produits sûrs, durables et à forte valeur ajoutée.
Poursuivant sa passion, Jamie a obtenu une licence en nanotechnologie, suivie d’un doctorat en biotechnologie et en génie chimique à l’université de Cambridge. C’est là qu’il a commencé à enseigner et à mener des recherches sur la microencapsulation. En 2014, une collaboration avec deux professeurs travaillant sur un projet pour une grande entreprise du secteur énergétique en France a abouti à l’invention d’une technologie révolutionnaire.
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Jamie évoque son odyssée pour faire évoluer Calyxia d’un simple concept de laboratoire à un projet d’incubateur, puis à une entreprise commerciale industrielle à l’avant-garde de la lutte contre la pollution microplastique, au service d’une économie plus durable et respectueuse de la nature. Soutenue par un récent financement de série B de USD 35 millions2, Calyxia est désormais prête à accélérer son expansion industrielle et à promouvoir des pratiques durables dans le monde entier.
De nombreuses entreprises s’adressent à nous pour remplacer les microplastiques par une solution biodégradable. La raison pour laquelle ces entreprises choisissent de rester et de se développer avec nous est que nos capsules biodégradables sont deux fois plus performantes que les capsules traditionnelles microplastiques
Bonjour Jamie. Quelle incroyable odyssée. Pourriez-vous nous parler un peu de Calyxia ?
Calyxia est une société industrielle de technologies propres interentreprises qui propose un nouveau processus de fabrication hautement breveté, permettant de produire des microcapsules durables, abordables et de qualité supérieure. Ces microcapsules protègent de la dégradation des ingrédients importants tels que des parfums, des herbicides et des vitamines, et les libèrent au moment voulu. Cela permet aux grandes entreprises des secteurs de l’agriculture, des produits de soins et d’hygiène et des matériaux avancés d’utiliser moins d’ingrédients, ce qui améliore les coûts, la sécurité et la durabilité.
Quelles sont ces innovations clés qui vous distinguent de la concurrence ?
Depuis une vingtaine d’années, les microcapsules constituent l’un des formats à la croissance la plus rapide dans le domaine de l’agriculture et des produits de soins et d’hygiène. Aujourd’hui, ces secteurs utilisent des microcapsules issues d’un processus de fabrication obsolète produisant des microcapsules en plastique qui tardent des centaines, voire des milliers d’années à se dégrader. Voilà pour le contexte. La réglementation européenne interdit leur utilisation en Europe, et les États-Unis et l’Asie suivront bientôt le mouvement. Le monde entier va donc interdire les microcapsules existantes.
Nous nous démarquons de la concurrence grâce à un nouveau procédé qui permet de fabriquer des produits plus durables, plus performants et moins chers. Premièrement, nous avons un processus de fabrication plus durable. Deuxièmement, notre procédé de fabrication est plus souple et permet d’encapsuler quatre fois plus d’ingrédients. Troisièmement, la diversité des matériaux utilisés nous permet de concevoir des microcapsules biodégradables.
De nombreuses entreprises s’adressent à nous pour remplacer les microplastiques par une solution biodégradable. La raison pour laquelle ces entreprises choisissent de rester et de se développer avec nous est que nos capsules biodégradables sont deux fois plus performantes que les capsules traditionnelles microplastiques. Dans l’agriculture, le fait d’utiliser deux fois moins d’herbicides, d’insecticides, de fongicides ou de phéromones pour le même volume de récolte peut avoir un impact considérable sur la préservation des sols et réduire les coûts de protection des cultures.
Il y a une dizaine d’années, on s’est rendu compte que les microcapsules existantes étaient en plastique et n’étaient donc pas biodégradables… La nouvelle génération de microcapsules, à laquelle participe Calyxia, change la donne en utilisant des matériaux biodégradables
Les plastiques sont omniprésents dans le secteur agricole et leur utilisation menace la santé des sols et des populations. Quelles alternatives Calyxia propose-t-elle pour atténuer cet impact ?
Dans les années 2000, les microcapsules ont été développées pour répondre à des problèmes importants de l’agriculture, en réduisant la perte de substances pulvérisées par évaporation, en empêchant leur ruissellement dans les aquifères et en prolongeant la durée de vie des produits agricoles. C’est ainsi qu’elles sont rapidement devenues le format de produit qui connaît la croissance la plus rapide dans l’agriculture.
Mais il y a une dizaine d’années, on s’est rendu compte que les microcapsules existantes étaient en plastique et n’étaient donc pas biodégradables. Cela signifiait qu’une quantité de plus en plus importante de plastique était incorporée aux sols chaque année, ce qui entraînait leur dégradation et leur pollution. Au fil du temps, ce plastique s’est retrouvé dans la chaîne alimentaire et les microplastiques ont fini dans nos assiettes.
La nouvelle génération de microcapsules, à laquelle participe Calyxia, change la donne en utilisant des matériaux biodégradables. Non seulement ces nouvelles capsules mettent fin à la pollution microplastique, mais elles doublent également l’efficacité, permettant aux agriculteurs d’utiliser deux fois moins d’ingrédients actifs tout en améliorant encore les performances3. Dans l’agriculture, nous nous concentrons sur l’utilisation d’ingrédients sûrs et durables. Nous contribuons également à ce que les ingrédients destinés au biocontrôle atteignent les performances nécessaires pour remplacer les alternatives plus nocives.
Hormis l’agriculture, à quels autres secteurs vos microcapsules sont-elles destinées ?
Nous opérons dans trois domaines : l’agriculture, les produits cosmétiques et d’entretien, et les matériaux avancés. Ces matériaux avancés comprennent des microcapsules utilisées dans les revêtements, les composites, les adhésifs et les élastomères, conçues pour améliorer les performances, la rentabilité et la durabilité. A l’avenir, nous prévoyons d’explorer les débouchés dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition.
Je crois fermement que la réglementation contribue à créer ce sentiment d’urgence et à donner à cette question un caractère prioritaire, tout en contribuant à stimuler l’innovation
Compte tenu du renforcement des réglementations dans ce domaine, comme la législation de la Commission européenne de 2023 visant à restreindre l’utilisation de microplastiques ajoutés intentionnellement4, comment pensez-vous que des efforts de ce type vont remodeler l’avenir de votre secteur d’activité ?
C’est nécessaire. Je crois que les entreprises souhaitent réellement avoir un impact positif, mais elles ont également de nombreuses autres priorités, et leur principal objectif est généralement la croissance de leur chiffre d’affaires et de leurs bénéfices. Cet objectif n’est pas toujours compatible avec les investissements nécessaires pour remplacer les produits existants par une alternative plus durable, car les coûts de transition sont énormes pour une entreprise, notamment en matière d’innovation, de qualification et de déploiement. Je ne suis pas un fervent défenseur des périodes de transition. Il faudrait accorder des avantages fiscaux pour compenser les coûts de transition, afin d’encourager les entreprises à passer à l’action plus rapidement tout en compensant les dépenses liées à l’innovation.
Je crois fermement que la réglementation contribue à créer ce sentiment d’urgence et à donner à cette question un caractère prioritaire, tout en contribuant à stimuler l’innovation.
Pourquoi avez-vous choisi d’implanter Calyxia en France ?
Il n’était pas intentionnel de créer la société en France, mais la technologie y a été développée grâce à des collaborations avec l’ESPCI PSL à Paris et un acteur majeur du secteur de l'énergie. Nous sommes très heureux d’être restés en France, notamment en raison de la grande expertise technique de ses ingénieurs.
L’écosystème français des start-ups bénéficie d’un soutien important de la part du gouvernement grâce à des initiatives telles que le crédit d’impôt recherche (CIR), qui accorde des allègements fiscaux aux jeunes entreprises innovantes pendant la phase d’innovation. Il y a aussi d’autres facteurs, comme le dynamisme de l’écosystème entrepreneurial, l’accès aux experts, au financement et aux consultants.
Au cours de la prochaine décennie, nous éliminerons sur trois marchés et dans diverses gammes de produits des dizaines, voire des centaines de millions de kilogrammes de pollution microplastique actuellement en contact avec les aliments et réduirons les émissions de CO2 de plusieurs mégatonnes à plusieurs gigatonnes
Dans le secteur agricole, la France est le pays le plus agressif en matière de réglementation, ce qui en fait le premier marché sur lequel les entreprises européennes et mondiales doivent se déployer. Dans cette perspective, nous visons également à nous étendre aux États-Unis, au Japon et au reste de l’Europe, car ce qui fonctionne en France peut fonctionner à l’échelle mondiale.
Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur l’impact environnemental positif de Calyxia ?
Notre impact est en constante augmentation. Notre processus présente une empreinte carbone inférieure de 90% à celle des produits existants, soit 90% d’émissions de CO2 en moins, une consommation d’énergie inférieure de 85% et la suppression de 100% de l’isocyanate et du formaldéhyde dans les déchets de fabrication par rapport aux procédés traditionnels.
Nos produits éliminent 100% de la pollution microplastique provenant des substances phytosanitaires5. Au cours de la prochaine décennie, nous éliminerons sur trois marchés et dans diverses gammes de produits des dizaines, voire des centaines de millions de kilogrammes de pollution microplastique actuellement en contact avec les aliments et réduirons les émissions de CO2 de plusieurs mégatonnes à plusieurs gigatonnes. Ce sont les liens que nous entretenons avec nos clients qui nous permettront de générer cet impact, par le biais de l’utilisation de nos produits.
Quel est le rôle de la R&D chez Calyxia ?
Nous disposons d’une solide équipe de R&D, qui joue un rôle essentiel dans le développement et la personnalisation des produits, l’exploration de nouvelles applications et la mise au point de nouvelles technologies. En termes de nombre de brevets déposés chaque année, nous sommes probablement l’une des entreprises les plus innovantes de France6.
Notre R&D7 et nos droits de propriété intellectuelle nous permettent de garder une longueur d’avance sur la concurrence. Notre philosophie est simple : c’est en continuant à innover que nous maintiendrons et accroîtrons notre avantage concurrentiel.
La croissance des secteurs des technologies propres et vertes attire de plus en plus de clients intéressés. Plus nous avons de clients, plus nous générons de chiffre d’affaires et plus notre impact est important.
Vous avez récemment levé USD 35 millions dans le cadre d’un financement de série B mené par LOIM par l’intermédiaire de sa stratégie Plastic Circularity. Quels sont les objectifs de ce financement ?
Accélérer l’expansion industrielle et les ventes de produits, pour ensuite générer des revenus importants et atteindre le seuil de rentabilité d’ici à 2026. Ces nouveaux capitaux nous aideront à nous positionner comme leader sur le marché.
Les secteurs des technologies vertes et des technologies propres sont en plein essor. Comment Calyxia reste-t-elle compétitive dans un environnement où l’innovation est si rapide ?
L’innovation est au cœur des activités de Calyxia. Aujourd’hui, nos produits ont une longueur d’avance sur la concurrence et Calyxia mise sur l’innovation pour maintenir ou accroître cet avantage concurrentiel.
La croissance des secteurs des technologies propres et vertes attire de plus en plus de clients intéressés. Plus nous avons de clients, plus nous générons de chiffre d’affaires et plus notre impact est important.
Quelles sont les régions clés et quels marchés semblent les plus engagés en faveur de la durabilité ?
C’est très spécifique. L’agriculture s’engage surtout dans la protection des cultures et le respect de la réglementation, en particulier en Europe et aux États-Unis, où l’accent est mis sur le développement de produits performants, économiques et conformes à la réglementation.
L’industrie des produits cosmétiques et d’entretien obéit elle aussi à la réglementation, mais elle offre également des produits à des consommateurs qui recherchent des solutions sûres et durables. Je dirais qu’il y a ici une double motivation, à savoir la réglementation et la satisfaction de la clientèle.
Le secteur des matériaux avancés s’intéresse davantage à la réglementation actuelle et future, car les prix de l’énergie fluctuent. Ils veulent réduire leur consommation d’énergie et atteindre leurs objectifs en matière d’émissions de dioxyde de carbone et les produits Calyxia leur permettent de le faire.
Quels sont les principaux défis que devra relever Calyxia ?
Nous disposons d’une technologie de premier ordre, d’une propriété intellectuelle solide et de capacités industrielles bien établies. Nous avons atteint le niveau nécessaire. Il s’agit maintenant de passer à l’échelle supérieure. Avec une équipe forte et un pipeline commercial solide, la clé est de concentrer plus de ressources sur les produits et les clients principaux, puis de livrer les produits de manière rapide et efficace.
C’est ainsi que nous pourrons nous développer progressivement. Il s’agit de prendre de bonnes habitudes, de les consolider et d’évoluer pas à pas pour passer d’une entreprise florissante à une entreprise très prospère et, finalement, à une entreprise pesant plusieurs milliards de dollars. Il faut avancer pas à pas, mais en se concentrant sur l’essentiel et en gardant les idées claires.
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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