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Construire une bioéconomie circulaire pour répondre à la menace croissante des incendies de forêt
Le changement climatique intensifie les risques d’incendies de forêt, menaçant des vies, augmentant les émissions de gaz à effet de serre et provoquant des pertes colossales, tant économiques qu’en termes de biodiversité
À l’échelle mondiale, le nombre annuel d’incendies extrêmes devrait augmenter de 14 % d’ici 2030, de 30 % d’ici 2050 et de 50 % d’ici la fin du siècle1
La lutte contre les incendies a atteint ses limites – un nouveau modèle est nécessaire pour s’attaquer aux causes structurelles des feux de forêt, impliquant des changements économiques systémiques.
Ce nouveau paradigme en matière d’incendies doit intégrer des mesures d’atténuation et d’adaptation climatiques dans le cadre de nouvelles stratégies d’aménagement et de gestion des paysages, en incluant les interfaces rural/urbain et économie/écologie
Une bioéconomie circulaire offre une voie vers une croissance économique en harmonie avec la nature, permettant de restaurer la santé des sols, renforcer la biodiversité et créer des paysages plus résilients face aux incendies, tout en servant de base à de nouvelles chaînes de valeur fondées sur la nature
Les investissements dans des solutions fondées sur la nature et dans les chaînes de valeur de la bioéconomie circulaire doivent jouer un rôle central pour catalyser la transition vers ce nouveau phénomène des incendies de forêt, dans le cadre d’une stratégie économique et écologique plus large.
Depuis la soirée du mardi 7 janvier, des incendies de forêt dévastateurs ravagent la région de Los Angeles. Plus de 180 000 personnes ont été contraintes d’évacuer suite à des alerte d'évacuation d'urgence. Les premières estimations chiffrent les pertes assurées à 20 milliards USD2, tandis que les pertes économiques totales pourraient atteindre 150 milliards USD3.
Bien que la cause exacte de ces incendies reste à déterminer, il est probable que les précipitations presque normales de l’année dernière, après plusieurs années de sécheresse sévère, aient favorisé la croissance de la végétation, laquelle s’est desséchée durant une récente période prolongée de sécheresse4. Combinées à des vents violents, ces conditions ont créé un terrain idéal à la propagation des flammes. La science est formelle : le changement climatique et la dégradation des paysages aggravent les risques d’incendies à l’échelle mondiale.
La science est formelle : le changement climatique et la dégradation des paysages aggravent les risques d’incendies à l’échelle mondiale
Une menace grandissante
Le défi majeur en Californie – auquel fait également face le bassin méditerranéen, qui a connu une augmentation des incendies de forêts ces dernières années – réside dans l’interface rural/urbain, où la ville côtoie la campagne. Cette zone accueille désormais un nombre disproportionné de résidences situées dans des territoires très exposés aux risques d’incendies.
À mesure que les zones résidentielles s’étendent davantage dans les espaces sauvages, les risques pour les habitations et les entreprises augmentent. En 2019, Pacific Gas and Electric (PG&E), l’une des plus grandes compagnies d’électricité des États-Unis, a été contrainte de se déclarer en faillite en raison de sa responsabilité dans l’incendie baptisé « Camp Fire », le montant des dédommagements réclamés ayant été estimés à 30 milliards USD5. À l’échelle mondiale, les réclamations d’assurance liées aux incendies de forêt atteignent désormais 10 milliards USD par an, un montant qui pourrait être largement dépassé d’ici 20256. Pendant ce temps, de nombreux propriétaires touchés par les incendies de Los Angeles se retrouvent sans assurance habitation, les assureurs ayant soit fortement augmenté leurs primes, soit simplement annulé les contrats en raison de l’escalade des risques.7
Outre l’expansion urbaine, le changement climatique et nos méthodes d’aménagement et de gestion des paysages figurent parmi les principaux facteurs déclencheurs. Avec la hausse des températures et des sécheresses de plus en plus fréquentes, les conditions favorisant l’embrasement et la propagation des incendies – végétation sèche et propagation rapide – se multiplient, comme observé à Los Angeles. Le professeur Apostolos Voulgarakis, directeur et fondateur du Leverhulme Centre for Wildfires, Environment, and Society à l’Imperial College de Londres, explique : « Les recherches ont montré que l’apparition de vents à l’automne […] pourrait également s’aggraver avec le changement climatique, entraînant une végétation encore plus sèche, une propagation rapide des flammes et des incendies de fin de saison plus intenses. »8
Crystal Raymond, Directrice adjointe du Western Fire and Forest Resilience Collaborative à l’Université de Washington, partage cette analyse : « Avec la tendance au réchauffement liée au changement climatique […], nous nous attendons à des incendies de forêt plus fréquents, plus étendus, et s’étalent sur une saison plus longue », explique-t-elle.
En remplaçant l’économie actuelle, extractive et fondée sur les énergies fossiles, par une économie fondée sur le pouvoir régénératif de la nature, nous pouvons réduire les émissions responsables du réchauffement climatique et diminuer le risque d’événements météorologiques extrêmes
De la lutte contre les incendies à l’essor de la bioéconomie circulaire
À travers le monde, cette nouvelle génération d’incendies dépasse notre capacité à les maîtriser. Face à des menaces environnementales, économiques et sociales croissantes, il est impératif de passer d’une approche axée sur la suppression des incendies à des stratégies holistiques combinant atténuation et adaptation. Ces stratégies visent à réduire le risque de déclenchement d’incendies extrêmes tout en créant des paysages résilients9 capables de se régénérer rapidement en cas de feu.
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Ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés dans les pratiques de gestion des terres, intégrant prévention et préparation, détection et réponse, ainsi que restauration et adaptation. La sylviculture de précision10 face au climat, par exemple, qui place la résilience et les bénéfices climatiques au centre de la gestion forestière11, émerge comme un outil efficace pour créer des paysages résilients face aux incendies de forêt et à d’autres événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations.
En novembre 2023, le Commonwealth Secretariat et Circular Bioeconomy Alliance, dirigée par Marc Palahí, Chief Nature Officer chez Lombard Odier Investment Managers, ont conjointement lancé le Wildfire Resilient Landscapes Network (WRLN). Ce réseau développe des projets pilotes concrets, appelés « laboratoires vivants », afin de démontrer comment créer des paysages sains et résilients dans des régions particulièrement exposées aux incendies.
L’essor de la bioéconomie circulaire est essentiel pour atteindre cet objectif. En remplaçant l’économie actuelle, extractive et fondée sur les énergies fossiles, par une économie fondée sur le pouvoir régénératif de la nature, nous pouvons réduire les émissions responsables du réchauffement climatique et diminuer le risque d’événements météorologiques extrêmes. Au niveau local, la bioéconomie prospère là où la nature s’épanouit, ce qui signifie que la croissance économique va de pair avec la création de paysages sains, riches en biodiversité, résilients face au climat et aux incendies.
Les forêts, riches en ressources biologiques renouvelables, offrent une opportunité immédiate pour construire ce nouveau modèle économique. Les nouvelles technologies offrent des possibilités inédites pour transformer des composés végétaux en de nombreux matériaux aujourd’hui issus des énergies fossiles, tels que les matériaux de construction, les textiles, les plastiques et les produits chimiques. La gestion durable des forêts pour produire ces ressources régénératives améliore également les services écosystémiques qu’elles fournissent : une meilleure séquestration du carbone, la santé des sols, la rétention d’eau et une moindre vulnérabilité des forêts aux incendies.
Comment financer la résilience face aux incendies ?
À mesure que la bioéconomie se développe, celle-ci génère de nouvelles opportunités économiques. Selon Marc Palahí, la bioéconomie pourrait représenter une valeur atteignant 4 000 milliards USD dans la région amazonienne. À l’échelle mondiale, cette dernière est estimée à 7 700 milliards USD d’ici 2030.12
Pour les investisseurs, la croissance de la bioéconomie circulaire crée une opportunité unique pour le capital privé et les partenariats public-privé de générer des rendements tout en créant des paysages résistants aux incendies et résilients.
Par exemple, les solutions fondées sur la nature, telles que l’agriculture régénératrice, l’agroforesterie et la gestion durable des forêts, offrent des perspectives de profits économiques à long terme et d’augmentation de la valeur des terres, tout en améliorant les services écosystémiques liés à la biodiversité, à l’eau, aux sols et au climat. En Asie du Sud-Est, Slow Forest Coffee illustre ce modèle en transformant des plantations de café en monoculture en agroforêts saines13, produisant un café de qualité supérieure vendu à un prix premium, cultivé sur des fermes résilientes au climat qui séquestrent plus de carbone qu’elles n’en émettent.
Dans un monde où les pertes dues aux catastrophes environnementales ne cessent de croître – en 2024, les catastrophes climatiques ont coûté à l’économie mondiale 320 milliards USD –, il est urgent d’agir, et les investisseurs ont un rôle clé à jour
Les marchés des crédits carbone et biodiversité offrent également aux investisseurs la possibilité de viser des rendements durables tout en diversifiant leurs portefeuilles. En Australie, par exemple, l’Emission Reduction Fund, soutenu par le gouvernement, finance la gestion stratégique des savanes contre les incendies grâce aux crédits carbone. Premier instrument conforme au protocole de Kyoto, ce mécanisme permet aux participants de générer des revenus en gérant les terres pour renforcer leur résilience face aux incendies.
Toutefois, pour que ces mécanismes et d'autres puissent être mis en œuvre à grande échelle, des outils financiers innovants seront nécessaires. Des initiatives comme l’Emission Reduction Fund australien ou le Forest Resilience Bond aux États-Unis – qui permet à des capitaux privés de contribuer à la gestion des terres publiques – doivent devenir la norme plutôt que l’exception.
Dans un monde où les pertes dues aux catastrophes environnementales ne cessent de croître – en 2024, les désastres climatiques ont coûté à l’économie mondiale 320 milliards USD14 – il est urgent d’agir, et les investisseurs ont un rôle clé à jour. Pour financer la lutte contre les incendies15, nous devons adopter une approche multifacette, intégrant la science, la finance et les politiques publiques afin de bâtir une bioéconomie circulaire qui s’attaque aux causes profondes de ces événements extrêmes. Dans cette ère marquée par le changement climatique, nous devons nous inspirer de la nature et construire la résilience depuis ses fondations.
15 sources
afficher les sources.
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1 Spreading like Wildfire: The Rising Threat of Extraordinary Landscape Fires | UNEP - UN Environment Programme
2 Insurers brace for losses of up to $20bn from California wildfires
3 MEDIA ADVISORY: AccuWeather increases estimate of total damage and economic loss ascatastrophic wildfires in Southern California continue to ravage the Los Angeles area; updated preliminary estimate is $135-$150 billion
4 Drought Status Update for California-Nevada | October 17, 2024 | Drought.gov
5 Bankrupt California utility blamed for deadly wildfires agrees to $11bn payout | California | The Guardian
6 Mr. Nicolas Loris - Testimony - Senate Budget Committee3.pdf
7 California’s Homeowners Insurance Industry Faces Test as Fires Rage Across Los Angeles - The New York Times
8 California Fires: What Conditions Led to the Blazes | TIME
9 See the EU FIRE-RES project as an example of research and innovation efforts (https://fire-res.eu/).
10 Climate-Smart Forestry: the missing link - ScienceDirect
11 Climate-Smart Forestry | European Forest Institute
12 Can the bioeconomy help save the Amazon from deforestation? | Reuters
13 BNEF
14 Catastrophes cost world $320bn in 2024, reinsurer reports
15 Financing a new way to fight wildfires
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