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Le modèle de l’économie circulaire, qui vise à réduire les déchets et à utiliser les ressources plus efficacement, pourrait-il générer des rendements réguliers pour les investisseurs tout en réduisant la dégradation de l’environnement ?
Alors que la COP29, le sommet mondial pour le climat, prend ses marques en Azerbaïdjan, les banques privées commencent à miser sur « l’économie circulaire ».
Pour le cabinet de conseil Deloitte, ce cycle, qui ne laisse aucun matériau devenir un déchet et favorise la régénération de la nature, se transforme rapidement en mégatendance.
Dans une économie circulaire, la circulation des produits et des matériaux est permise par des processus tels que la maintenance, la réutilisation, le reconditionnement, le recyclage et le compostage. A travers la réutilisation et la reconversion de produits et de matériaux et l’incitation à davantage réutiliser et recycler, des sociétés comme Ikea et l’américain Republic Services contribuent à la réduction des déchets.
Ce fonctionnement est radicalement différent de notre économie « linéaire » actuelle, dans laquelle nous extrayons des matériaux de la Terre puis en tirons des produits que nous finissons par jeter.
A l’inverse, l’économie circulaire supprime dès le départ la production de déchets. Comme elle contribue à lutter contre le changement climatique et d’autres défis environnementaux, elle suscite un intérêt considérable chez les universitaires, les autorités de régulation, les économistes et les spécialistes de l’investissement.
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« Nous notons que ce concept s’étend et mûrit », explique Felix Philipp, Head of circular economy research chez Lombard Odier Investment Managers. « Alors qu’auparavant, l’économie circulaire était principalement axée sur le recyclage, il y a de plus en plus de stratégies centrées sur l’amont, comme la réutilisation, la réparation et les modèles de service », ajoute-t-il.
La banque suisse Lombard Odier a récemment gagné le prix « Best Branding in Private Banking (Europe) » lors des PWM Global Private Banking Awards pour sa campagne intitulée « Le pouvoir régénérateur de la nature ».
Alors qu’auparavant, l’économie circulaire était principalement axée sur le recyclage, il y a de plus en plus de stratégies centrées sur l’amont, comme la réutilisation, la réparation et les modèles de service
Chaque année, la population mondiale consomme plus de 100 milliards de tonnes de matériaux. Plus de 90% des matériaux extraits sont utilisés puis jetés. De plus en plus, cet écosystème est considéré sous l’angle économique (pour créer de la valeur et attirer des clients) et, compte tenu du risque géopolitique, il faut « dérisquer » les chaînes d’approvisionnement, selon Felix Philipp.
Solutions fondées sur la nature et rendements financiers
Pour de nombreux experts, le lien entre les solutions fondées sur la nature et les rendements financiers est avéré. Un rapport du WWF met en valeur les « solutions naturelles rentables » (Bankable Nature Solutions) qui permettent de générer des rendements financiers tout en profitant aux écosystèmes et aux communautés locales. L’organisation affirme que ces projets, qui intègrent souvent des éléments tels que l’agriculture durable ou le reboisement, peuvent fournir des rendements réguliers aux investisseurs tout en réduisant la dégradation de l’environnement.
Les solutions fondées sur la nature peuvent contribuer à « réduire et régénérer une partie de l’impact négatif provoqué par notre modèle économique actuel, linéaire et extractif », explique Felix Philipp. « Nous devons accélérer la transition vers ces solutions fondées sur la nature, réduire l’utilisation de matériaux vierges et basés sur des sources fossiles, et augmenter le recours à des ressources produites de manière régénérative. »
Selon lui, les solutions fondées sur la nature permettent non seulement de régénérer les « actifs naturels », notamment les tourbières, les forêts et les océans, mais elles peuvent également produire des rendements financiers pour les investisseurs et les développeurs de projets qui vendent des crédits carbone ou des matériaux issus d’un processus régénératif.
Ces investissements peuvent également atténuer les risques en protégeant les rendements financiers et en préservant les écosystèmes sur lesquels repose l’activité économique.
Un pas de plus
Cela dit, cette approche présente également d’importantes difficultés et certains experts en investissement estiment qu’au lieu d’une transition abrupte à une philosophie circulaire, une vision globale s’impose.
« Même si nous parvenons à mettre dès demain en place une économie circulaire, nous aurons tout de même perdu 73% de la faune et la flore sauvages », déplore Yi Shi, gérant de portefeuille senior et spécialiste de l’engagement chez Pictet Asset Management, en référence au rapport 2020 de Living Planet Index, qui indique que la perte de biodiversité mondiale suit une tendance de plus en plus alarmante.
Etant donné que 50% du PIB de la planète dépend des services écosystémiques, il est essentiel de restaurer la nature et de relancer notre capacité à servir l’économie, y compris à travers la pollinisation, l’eau, l’alimentation et le bois, si nous voulons garantir un avenir durable, ajoute-t-il.
Abandonner le modèle économique actuel implique aussi de tenir compte de l’impact social. « Une société stable et résiliente est indispensable à la conservation à long terme et à la restauration de la nature », affirme Yi Shi.
Avec sa nouvelle stratégie Pictet-ReGeneration, Pictet Asset Management déclare adopter une « approche novatrice » à travers des investissements dans la transition économique « au-delà de l’économie circulaire » en réunissant des thèmes associés à l’économie circulaire, à la restauration de la biodiversité et à l’autonomisation sociale.
« Nous pouvons donc allouer des capitaux à impact dans des fournisseurs de solutions qui aident notre économie à devenir plus circulaire », explique-t-il, ce qui favorise la responsabilisation des sociétés afin qu’elles « orientent plus efficacement la transformation de notre économie vers un fonctionnement régénérateur ».
Potentiel inexploité
Tous les défenseurs de la transition vers une économie circulaire s’entendent sur le fait que ce ne sera pas facile.
Dans son Rapport « Circularity Gap Report 2024 », Deloitte reconnaît que l’économie circulaire est de plus en plus populaire, mais que les actions restent insuffisantes. La part des matériaux secondaires consommés dans l’économie mondiale a reculé de 9,1% en 2018 à 7,2% en 2023, soit une baisse de 21% en cinq ans.
« Selon nous, les choses ne font que commencer. Nous approchons des points de bascule », explique Felix Philipp de Lombard Odier. « Dans de nombreux secteurs, le potentiel de l’économie circulaire est donc encore largement inexploité », estime-t-il.
Des cadres réglementaires et des investissements ciblés s’avèrent donc indispensables pour catalyser la transition vers une économie circulaire. Des institutions telles que la Banque européenne d’investissement (BEI) orientent des capitaux vers des initiatives dans les domaines du recyclage, de la production de biogaz et des conditionnements durables.
La part des matériaux secondaires consommés dans l’économie mondiale a reculé de 9,1% en 2018 à 7,2% en 2023, soit une baisse de 21% en cinq ans
Ces efforts annoncent un meilleur alignement des flux financiers sur les objectifs de l’économie circulaire, ce qui soutiendra l’innovation et la croissance du marché. L’économie circulaire n’a toutefois pas été aussi florissante que pouvaient l’espérer les décideurs politiques. Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), un organisme indépendant, le taux d’utilisation des matériaux circulaires n’a augmenté que de 0,1% par an entre 2011 et 2021 En d’autres termes, les déchets recyclés ne sont pas réutilisés autant qu’il le faudrait.
Récemment, la Commission européenne a mis en place un plan visant à réduire les déchets et à encourager la consommation durable. Elle a déclaré que l’UE devrait multiplier par deux son utilisation de matériaux recyclés, pour la faire passer de 11,7% en 2020 à 23,4% d’ici à 2030.
« Le plastique et les emballages ont traditionnellement été l’un des segments prioritaires, notamment pour la sensibilisation du grand public, mais aussi pour la réglementation et les engagements des entreprises », précise Felix Philipp.
Mobilisation et partage
De plus en plus de secteurs se penchent sur l’empreinte de leurs ressources et envisagent leur transition vers la circularité. « Dans la mode, par exemple, les tendances par nature passagères sont souvent source de surproduction et de gaspillage. L’adoption des principes de l’économie circulaire pourrait contribuer à la promotion de matériaux durables et de pratiques de recyclage », prédit-il.
Par ailleurs, la construction présente un « vaste potentiel » de réutilisation des matériaux et d’optimisation de l’utilisation des ressources, mais elle est souvent « à la traîne » dans l’intégration de ces pratiques du fait de l’utilisation de méthodes traditionnelles. Le secteur de l’électronique doit relever le défi des déchets électroniques et du cycle de vie des produits. Il pourrait faire des « progrès significatifs » en mettant l’accent sur une conception axée sur la longévité et la récupération », selon Felix Philipp.
La construction présente un « vaste potentiel » de réutilisation des matériaux et d’optimisation de l’utilisation des ressources, mais elle est souvent « à la traîne » dans l’intégration de ces pratiques du fait de l’utilisation de méthodes traditionnelles
L’« économie partagée gagne en importance » alors que les sociétés passent de la vente de produits à des offres de services, d’après Martin Conroy, gérant de portefeuille senior chez KBI Global Investors. « Par exemple, les marques louent leurs produits au lieu de les vendre directement, ce qui favorise la réutilisation et réduit les déchets », précise-t-il.
Selon Felix Philipp de Lombard Odier, l’économie circulaire a de beaux jours devant elle. « Nous verrons que son adoption va se généraliser, elle ne s’intégrera plus dans une stratégie individuelle dédiée, mais fera partie de la stratégie de base. »
Au bout du compte, la génération montante aura un rôle à jouer dans cette transition vitale et sa soif de durabilité est réelle. Une étude de Lombard Odier et Capstone Millennials recense les cinq priorités essentielles de la jeune génération, au nombre desquelles figure la durabilité.
« La fonction d’utilité change chez les jeunes... Ils veulent économiser pour l’avenir, mais ils veulent aussi pouvoir profiter de cet avenir », explique Georgios Sakoulis, qui dirige les équipes d’investissement et occupe les fonctions de gérant principal du Fonds pour la stratégie GMO Horizons, elle aussi tournée vers l’approche de l’économie circulaire. « Nous ne pouvons pas nous permettre la moindre trace de greenwashing », prévient-il. « Cela signifierait que nous avons échoué. »
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Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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