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    Impliquer les nouvelles générations : la transmission d’entreprises familiales s’accélère

    Parmi les nombreux challenges auxquels font face les entrepreneurs, il en est un particulièrement complexe et qui ne se produit souvent qu’une fois dans une vie : la transmission ou la vente de leur entreprise. Cette étape essentielle est d’autant plus émotionnelle quand il s’agit d’entreprises familiales.

    Or en Suisse, les entreprises en mains familiales représentent plus de 60% de la population active et du PIB. Et elles vivent actuellement une phase de transition sans précédent, marquée par un changement générationnel majeur. Cette transition nécessite une préparation parfois sous-estimée des entrepreneurs, qui peut avoir des conséquences négatives sur la vie de l’entreprise ou le patrimoine de l’entrepreneur.

    Sachant que moins de la moitié des entreprises familiales en Suisse romande ont une idée précise de la valorisation de leur entreprise, nous avons demandé à nos experts de nous éclairer pour mieux comprendre leurs défis, en commentant les points saillants de notre dernière étude sur le sujet.

    Défis de la succession dans les entreprises familiales

    Lombard Odier a en effet collaboré avec le magazine Bilan et la Haute école de gestion de Fribourg, afin de dresser un panorama de la situation actuelle et des perspectives. Pour ce faire, près de 250 PME familiales en Suisse romande ont été consultées.

    L’étude qui en découle dévoile quelques clés de réussite de familles d’entrepreneurs et aborde plusieurs thématiques comme la transmission de l’entreprise, l’évolution de sa culture, sa valorisation ou encore l’innovation. Elle révèle notamment que la transmission des entreprises à la nouvelle génération s’accélère : plus de 57% ont opéré cette transition durant ces quinze dernières années.

    La transmission des entreprises à la nouvelle génération s’accélère : plus de 57% ont opéré cette transition durant ces quinze dernières années

    L’évolution démographique est la cause première de cette accélération, estime Maxime Dubouloz, Directeur Corporate Advisory chez Lombard Odier, qui voit dans ces résultats « l’expression du papy-boom au niveau entrepreneurial ». Au-delà, il note une accélération de la transition des PME en général, avec des entrepreneurs qui créent une première aventure puis revendent pour en recréer une autre.

    Dans ce contexte de transition accélérée, le chiffre de 3% de chefs d’entreprises familiales qui envisagent une vente laisse sa collègue Nicole Conrad plutôt perplexe. « On attend environ 15'000 entreprises vendues par an en Suisse dans les prochaines années. Ce chiffre de 3% montre que l’on pense instinctivement à la famille, et que l’on ne se prépare pas à la vente, ce qui peut être dommageable, le facteur primordial de la réussite d’une transmission résidant dans l’anticipation ».

    Directrice adjointe, en charge du développement du segment Entrepreneurs chez Lombard Odier, Nicole Conrad précise qu’une transmission peut prendre parfois entre deux et cinq ans, en tenant compte de facteurs légaux et fiscaux, sans oublier l’aspect émotionnel. « On n’avoue pas et on ne s’avoue pas que l’on veut ou que l’on doit vendre. La génération aux rênes de l’entreprise peut également avoir tendance à mésestimer la volonté et les compétences de la nouvelle.»

    Transmission et valorisation des entreprises

    L’enquête mondiale de PwC sur les entreprises familiales confirme d’année en année une tendance de fond : environ 30 % des entreprises familiales survivent à la deuxième génération, et à peine plus de 10 % à la troisième. Ces ratios connus soulignent encore davantage la nécessiter de planifier la transmission de son entreprise, qu’il s’agisse d’organiser la transition au niveau de la direction comme de l’actionnariat, à d’autres membres de la famille ou à des tiers.

    En Suisse, la succession représente encore souvent un problème dans les petites et moyennes entreprises, avec environ une PME sur trois qui disparaît parce qu'elle ne trouve pas de repreneur, d’après une publication du portail PME de la Confédération. Par ailleurs, l’article précise que près de 94'854 entreprises étaient à la recherche d'un successeur en 2023, selon une étude du cabinet Dun & Bradstreet, sur un total de plus de 600 000 entreprises dans notre pays

    Pour organiser cette transition, encore faut-il pouvoir s’appuyer sur des éléments factuels, comme la valorisation de son entreprise. Or, d’après les résultats de notre enquête avec la HEG Fribourg et le Magazine Bilan, environ la moitié des dirigeants (47%) ont une idée précise de la valeur de leur entreprise, 20% envisagent de procéder à une évaluation, tandis que 9% ne sont pas intéressés et 11% n’y ont jamais pensé.

    Lors de la cession d’entreprises familiales, leur propriétaire est souvent trop optimiste sur la valorisation 

    Lors de la cession d’entreprises familiales, Maxime Dubouloz constate régulièrement que leur propriétaire est souvent trop optimiste. « Le prix de vente attendu, relève-t-il, est souvent plus élevé que la valeur calculée selon des critères économiques. » Des nombreux facteurs subjectifs entrent en jeux, d’où la nécessité de s’adresser à des spécialistes pour mener un processus structuré et factuel permettant de valoriser son entreprise, que l’entreprise soit transmise à la génération suivante, ou que le capital soit cédé en tout ou partie à des tiers.

    Dans tous les cas, ne pas se préparer pas à une vente peut être dommageable, le facteur primordial de la réussite d’une transmission étant l’anticipation et la préparation. Surtout que seules 31% des entreprises interrogées dans notre étude disposent d’une structure de gouvernance familiale, un élément qui peut grandement faciliter les décisions et les transitions générationnelles.

    Seules 31% des entreprises interrogées disposent d’une structure de gouvernance familiale

    Maxime Dubouloz n’est pas surpris par ce faible taux de réponse positive. « Une grande partie des acteurs gère de manière implicite les affaires, et ne prend pas le temps de mettre en œuvre une structure formelle pour gouverner leur entreprise. » Et de relever que « cette opération est complexe et nécessite du temps, car il faut se pencher sur de nombreux thèmes, dont certains sont délicats au sein d’une famille. »

    Gouvernance familiale et ouverture des conseils d’administration

    Pourtant, la démarche en vaut la peine, et il est naturellement préférable de la mettre en place avant tout conflit. « L’objectif de la structure de gouvernance doit prioritairement permettre le bon fonctionnement d’une entreprise. Par ricochet, cela est également favorable à ses actionnaires, qu’ils soient familiaux ou pas.»

    Un autre facteur qui renforce ce besoin de gouvernance familiale pour les PME suisse est que 84% des entreprises répondantes à notre enquête sont toujours dirigées par la famille. Pour Nicole Conrad, ce chiffre élevé est une spécificité suisse, « la proportion évoluant généralement entre 50 et 60% chez nos voisins ». La spécialiste met en avant, notamment, le besoin d’affirmer l’identité familiale représentant une marque, la volonté d’exercer une influence dans l’entreprise et perpétuer la dynastie. L’influence du « familiness », prend parfois le dessus sur des considérations rationnelles. Elle rappelle qu’en Suisse, «on est souvent encore conditionné pour reprendre l’entreprise familiale. »

    Une tradition à double tranchant, dans une économie en mutation accélérée. 53% de nos répondants ne comptent en effet que 2 à 3 personnes dans leur conseil d’administration, en général de la famille. « Probablement un peu trop resserré », estime Nicole Conrad, qui relève l’importance « de faire entrer une expertise complémentaire, ainsi que de s’adjoindre un regard extérieur à la famille ». Elle note toutefois une évolution récente, avec une ouverture croissante des conseils à l’externe, une professionnalisation de ceux-ci et une nouvelle génération qui fait ses armes hors du giron familial.

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    Méthodologie de l’étude

    L’enquête a été menée par la HEG Fribourg durant l’été 2024 auprès de 245 PME issues de tous les cantons romands et dirigées depuis au moins deux générations par des familles. L’étude a également bénéficié du relai des Chambres de commerce et d’industrie romandes, signe de l’intérêt marqué pour cette étude conjointe. Les résultats ont été publiés initialement sous forme éditorialisée par le Magazine Bilan.

    Etude sur les entreprises familiales en Suisse

    Découvrez le dossier spécial du magazine Bilan et des portraits d'entreprises 

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