Stratégies d’investissement pour Trump 2.0

    Samy Chaar - Chef économiste et CIO Suisse
    Samy Chaar
    Chef économiste et CIO Suisse

    L’économie, mais également la politique américaines restent aux commandes du monde.

    La croissance exceptionnelle des États-Unis domine les marchés financiers mondiaux, et les politiques de la nouvelle administration devraient asseoir encore davantage cette domination.

    À l’heure où Donald Trump entre en fonction, la croissance américaine est tirée par la consommation. Le marché de l’emploi est sain et la croissance des salaires compatible avec une inflation proche de la cible de la Réserve fédérale (Fed). Nous ne voyons pour l’instant aucun signe indiquant la fin de ce cycle.

    Nous ne voyons aucun signe indiquant la fin de ce cycle

    Pour les investisseurs, la question essentielle est de savoir si les politiques commerciale et migratoire déclencheront un regain de l’inflation en 2025 – et surtout, qu’en est-il de la politique de la Fed ? La désinflation devrait se poursuivre jusqu’au moment où les droits de douane commenceront à produire leurs effets, vers la fin de l’année. La forte croissance américaine signifie que la Fed maintiendra des taux directeurs plus élevés que les autres banques centrales. Elle devra ainsi adopter un rythme de réduction nettement plus lent, avec seulement deux baisses pour atteindre un taux terminal avoisinant 4%.

    Les autres grandes économies affichent des situations différentes et des perspectives de croissance plus faibles. La Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre doivent abaisser davantage leurs taux, ce qui créera des divergences vers le milieu de l’année, la Fed maintenant ses taux à un niveau élevé. En Chine, les efforts de relance visent à contrebalancer les nouveaux droits de douane américains. Un soutien supplémentaire sera nécessaire pour stabiliser le marché de l’immobilier et rétablir la confiance des consommateurs. Au Japon, la croissance reste positive, avec un marché du travail tendu et une solide croissance des salaires. L’inflation devrait rester supérieure à la cible, ce qui laisse présager de nouvelles hausses de taux.

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    Qu’est-ce que cela signifie pour les portefeuilles ? La hausse des rendements américains, induite par des craintes liées au risque de surchauffe, aux taux d’intérêt et à la dette américaine a suscité de la nervosité sur les marchés. Mais les fondamentaux économiques sont toujours robustes et les réductions de taux, associées aux bénéfices solides des entreprises, créent un environnement constructif pour les actions américaines.

    La hausse des rendements obligataires ne signifie pas la fin du marché haussier pour les actions

    La hausse des rendements obligataires ne signifie dès lors pas la fin du marché haussier pour les actions. Les États-Unis ne sont pas au bord d’une récession, la Fed ne s’apprête pas à relever ses taux et l’inflation est relativement proche de sa cible. C’est pourquoi nous maintenons l’exposition au risque des portefeuilles au-dessus des niveaux stratégiques. Tant que les rendements obligataires américains augmenteront en raison de la résilience de la croissance, les marchés boursiers continueront à performer. Les bénéfices des entreprises demeurent solides, ce qui implique davantage de potentiel haussier pour les marchés boursiers. Nous surpondérons toujours les actions, avec une préférence pour les valeurs américaines et japonaises.

    Nous maintenons pour l’instant l’exposition aux obligations à des niveaux stratégiques, en privilégiant le crédit de qualité et à haut rendement, en particulier les obligations à haut rendement américaines. Parmi les emprunts souverains, nous privilégions les Bunds allemands aux bons du Trésor américain.

    Sur le marché des changes, nous surpondérons le dollar américain. Sa force se maintiendra sur fond de nouvelles politiques commerciales et de différentiels de taux d’intérêt. Par ailleurs, le dollar reste un refuge contre les risques géopolitiques. Autre actif refuge, l’or, devrait continuer à performer. Certes, la demande des banques centrales s’est ralentie, mais elle reste le principal facteur de soutien des cours.

    Avec la nouvelle administration Trump, les investisseurs doivent s’attendre à des turbulences. Avec une bonne diversification de portefeuille et de la vigilance, il s’agira de tirer partie d’une année très volatile.

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