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    Dix principes pour une économie circulaire

    Dix principes pour une économie circulaire

    Et si la clé d’un avenir durable était à notre portée ? C’est le cas et cela s’appelle l’économie circulaire – le principe économique du partage, de la réparation, de la rénovation, du recyclage, de la refabrication et de la réutilisation dans la mesure possible afin de minimiser les déchets et l’extraction ou la création de matériaux vierges.

    La nature est le meilleur exemple : hormis l’énergie que nous recevons du soleil, tout ce qui est produit et consommé sur terre exploite ses propres ressources.

    Pendant des années, notre économie a été gaspilleuse, inactive, inéquitable et sale (WILD, Wasteful, Idle, Lopsided Dirty). Sans le vouloir, nous avons oublié ce que la nature nous avait appris et avons surexploité nos ressources. Aujourd’hui, la pollution contamine les sols, l’air et l’eau, et menace notre santé et biodiversité.

    La pollution contamine les sols, l’air et l’eau, et menace notre santé et biodiversité

    Le temps presse. Même si les émissions ont diminué sous l’effet de la pandémie, l’été 2020 aura été l’un des étés les plus chauds jamais enregistrés. Pour respecter l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris (1,5°C) en termes de réchauffement climatique, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% chaque année jusqu’en 2030 en développant un modèle économique « CLIC™ » (« Circular, Lean, Inclusive, Clean »), c’est-à-dire circulaire, efficient, inclusif et propre, qui dissocie la croissance économique de son impact environnemental.

    Pour réaliser l'aspect circulaire de ce modèle économique, nous soutenons la stratégie des 10R. Cette stratégie se concentre sur chacune des étapes du cycle de vie d’un produit et offre des opportunités de croissance aussi bien aux entreprises qu’aux investisseurs.

    Cette stratégie se concentre sur chacune des étapes du cycle de vie d’un produit et offre des opportunités de croissance aussi bien aux entreprises qu’aux investisseurs

    Découvrez la stratégie des « 10 R » et les entreprises durables qui font avancer le changement.

     

    1. Refuser

    Notre consommation dépasse nos besoins. Chaque année, nos possessions augmentent de 25 milliards de tonnes – soit 93’000 fois l’Empire State Building. Des possessions dont nous nous servons très peu. Par exemple, nos voitures sont statiques pendant 92% du temps, et nos bureaux ne sont occupés que pendant 58% de l’année. Nous pouvons changer cela en refusant d’acheter des produits non nécessaires et non durables grâce à des solutions qui maximisent l’utilisation de moins de biens.

     

    2. Repenser

    Chaque produit et chaque système doit être repensé de manière à réduire son impact sur l’environnement. Et la communauté des investisseurs se mobilise pour apporter son soutien. Sustainable Ventures, à Londres, finance des startups innovantes qui poursuivent des objectifs durables dans les secteurs des transports, de l’alimentation et de l’habillement, entre autres. En investissant dans des projets innovants et en soutenant les « repenseurs », nous pourrons accélérer la transition vers une société plus durable.

    En investissant dans des projets innovants et en soutenant les « repenseurs », nous pourrons accélérer la transition vers une société plus durable

    3. Réduire

    Nous devons adopter les principes de la création d’une économie circulaire. L’idée centrale de la circularité est la dématérialisation, c’est-à-dire la volonté de « faire plus avec moins ».

    A cette fin, nous devons utiliser et fabriquer nos produits plus intelligemment. Les opportunités sont nombreuses, notamment la fibre de carbone, les bioplastiques, les produits chimiques conçus à partir de matériaux biologiques, l’acier à faible impact et les procédés à base d’aluminium, qui pourraient profiter à un large éventail de secteurs. L’entreprise américaine Eastman Chemicals propose des solutions intelligentes pour les produits d’usage courant. L’année dernière, elle a commencé à recycler, à l’échelle commerciale, des déchets plastiques qui auraient autrement été envoyés à la décharge.

     

    4. Réutiliser

    Pour éliminer tous nos déchets et réduire nos émissions de carbone, nous devons sortir du modèle industriel extracteur, qui consiste à « prendre-utiliser-jeter ». Un sujet de préoccupation est la « mode éphémère » qui s’accélère – les consommateurs achètent 60% de plus de vêtements qu’en 2000, mais les conservent deux fois moins longtemps. Ils prennent toutefois de plus en plus soucieux de la durabilité, et l’économie du partage progresse. La plateforme de commerce en ligne Vinted illustre parfaitement cette réorientation. Elle offre un service de consommateur à consommateur grâce auquel les utilisateurs achètent, vendent et échangent des vêtements d’occasion. Désormais présente dans douze pays, elle a dépassé USD 1 milliard de valorisation, devenant ainsi la première « licorne » technologique de Lituanie.

    Un sujet de préoccupation est la « mode éphémère » qui s’accélère – les consommateurs achètent 60% de plus de vêtements qu’en 2000, mais les conservent deux fois moins longtemps

    5. Réparer

    L’obsolescence programmée et la « culture du jetable » sont la sinistre réalité d’aujourd’hui. Nous jetons chaque année 50 millions de tonnes d’objets électroniques, soit plus que tous les avions commerciaux jamais fabriqués. Toutefois, le mouvement en faveur du « droit à la réparation », qui exige des solutions de réparation bon marché et de meilleurs procédés de fabrication des produits, prend de l’ampleur. En octobre 2019, l’Union européenne (UE) a adopté une directive sur l’écoconception obligeant les fabricants de téléphones, de tablettes et d’ordinateurs portables à simplifier la réparation de leurs produits.

    Une entreprise prêche par l’exemple. En France, le Groupe SEB, grand fabricant de petits appareils ménagers, a fait de la réparation l’un des piliers de sa politique de développement durable. Il compte ainsi étendre la durée de vie de ses produits, afin de les préserver plutôt que de les jeter.

    6. Rénover

    La rénovation est le processus par lequel un objet ancien ou mis au rebut est restauré et modernisé afin de remplir sa fonction initiale. Les composants endommagés sont remplacés, le produit subit donc une mise à niveau globale et ressort comme neuf. En optimisant la rénovation, les besoins en nouveaux matériaux diminuent, ce qui permet de réduire les déchets et les émissions de carbone. Deux plateformes, spécialisées en déchets électroniques, offrent des solutions en la matière : Black Market en France et Refurbed en Autriche.

    En optimisant la rénovation, les besoins en nouveaux matériaux diminuent, ce qui permet de réduire les déchets et les émissions de carbone

    7. Refabriquer

    La refabrication, ou le reconditionnement, consiste à rénover et réutiliser les pièces d’un objet jeté pour en construire un nouveau ayant la même fonction. La refabrication concerne de nombreux secteurs, notamment les pièces d’avions, les moteurs, les composants, le mobilier de bureau et les équipements médicaux. Canon, par exemple, suivant son éthos de maximisation de l’efficacité des ressources, refabrique des appareils ayant plusieurs fonctions depuis 1992.

     

    8. Remanier

    Et si une vieille échelle pouvait devenir une bibliothèque flambant neuve ? L’upcycling – qui consiste à trouver une nouvelle fonction à un objet jeté – est une tendance qui prend de l’ampleur. Et le secteur de la mode montre la voie. La marque suisse Freitag transforme des bâches de camion usagées en sacs pratiques et emblématiques. La compagnie aérienne Lufthansa a quant à elle lancé sa Lufthansa Upcycling Collection, en collaborant avec des célèbres designers pour transformer des pièces de l’Airbus A340-600 D-AIHO en accessoires et articles de maison.

     

    9. Recycler

    Aujourd’hui, nous ne recyclons que 9% de nos matériaux utilisés. Pourrions-nous augmenter ce chiffre en dépensant moins que pour acheter les matériaux vierges équivalents ? Le grand public évitant de plus en plus les plastiques à usage uniques, les entreprises cherchent maintenant à exploiter cela.

    Par exemple, en Australie, la cellulose utilisée pour les revêtements routiers est fabriquée avec du papier, des plastiques et des couvercles qui étaient destinés à la décharge. Et au Royaume-Uni, Loop est un nouveau service d’achats en ligne utilisant des emballages réutilisables pour ses produits.

    Aujourd’hui, nous ne recyclons que 9% de nos matériaux utilisés

    10. Récupérer

    Et si les déchets n’en étaient pas ? La méthanisation permet à des micro-organismes de décomposer les déchets biodégradables en matériaux que nous pouvons utiliser pour générer de l’énergie, mais aussi réduire la pollution, l’acidification des eaux et les émissions de carbone. L’Europe mène la danse en la matière : la plus grande usine de biométhane est implantée dans le parc technologique de Valdemingómez à Madrid. Bien que ce processus ait de nombreux avantages, il est toutefois impératif que les biodéchets proviennent de sources durables, et cette pratique ne doit être utilisée qu’en dernier ressort, une fois que tous les autres « 10R » ont été épuisés.

     

    Surfer sur la vague

    Les forces de marché nous font avancer vers une économie circulaire. Grâce à l’amélioration de l’innovation et des économies d’échelle, les coûts des batteries ont chuté, l’agriculture de précision est devenue une réalité et il est moins cher de louer et de réparer ses produits que de les acheter.

    Parallèlement, le public est plus sensible aux avantages de la durabilité, ce qui est encore plus encourageant. La prise de conscience environnementale progresse : 60% des consommateurs européens se disent disposés à payer plus pour réduire les emballages plastiques et 40% des consommateurs américains sont prêts à remplacer la viande par des alternatives d’origine végétale.

    60% des consommateurs européens se disent disposés à payer plus pour réduire les emballages plastiques et 40% des consommateurs américains sont prêts à remplacer la viande par des alternatives d’origine végétale

    La réglementation écologique évoluant dans la bonne direction, nous pensons que les conditions deviennent de plus en plus favorables à une économie circulaire, une solution efficiente dans laquelle le capital naturel créera de nombreuses opportunités de croissance.

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