rethink sustainability
Les entreprises ouvrant la marche circulaire contre le changement climatique
La montée en puissance de l’économie circulaire s’accompagne de nombreux avantages pour nos sociétés. Elle permet notamment d’atténuer le changement climatique et d’offrir une solution aux problématiques de la pollution plastique, de l’excès de déchets et la surconsommation.
A présent, des sociétés adoptent des stratégies d’approvisionnement des produits qui leur permettent d’améliorer leur impact environnemental et de basculer vers une économie circulaire. Elles se détournent de pratiques commerciales établies, privilégient l’innovation et repensent leurs modèles de production en s’efforçant de réduire l’extraction de nouvelles ressources et la production de déchets.
Alors qui sont ces entreprises innovantes qui repoussent les limites et s’attèlent à offrir un plus bel avenir au plus grand nombre ?
Réduire le gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire est l’un des problèmes environnementaux les plus connus de notre époque. Une étude récente affirme que le volume généré dans le commerce de détail, l’hôtellerie-restauration et les foyers représentait 9,5 millions de tonnes au Royaume-Uni en 2018. Une autre estimation indique que si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre après les Etats-Unis et la Chine, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
La start-up britannique Winnow a mis au point des compteurs intelligents qui analysent le volume de nourriture gaspillée dans les cuisines commerciales. Pendant la journée, le personnel de restauration jette la nourriture comme à l’accoutumée et indique sur l’écran du compteur installé au-dessus de la poubelle le type d’aliment jeté et à quel stade. Le système Winnow calcule combien d’aliments sont jetés et propose des recommandations pour réduire les déchets.
Un rapport de l’ONU1de 2019 a montré que la réduction des déchets par les consommateurs et les détaillants est la meilleure stratégie pour réduire les gaz à effet de serre (GES) émis par l’industrie agro-alimentaire. Le dispositif Winnow a été installé dans plus d'un millier de cuisines commerciales en Chine, Amérique du Nord, Europe et aux EAU notamment, ainsi que dans des chaînes mondiales comme IKEA ainsi que les hôtels Sofitel et Marriott. Il se targue d’avoir permis d’économiser 61’000 tonnes de carbone, ce qui équivaut à retirer 13’000 voitures particulières de la circulation par an.
Allonger la durée de vie des produits
Le système de recyclage des déchets plastiques fait l’objet de critiques depuis un moment, le volume de déchets réutilisés ne représentant qu’une petite fraction des déchets produits. De plus, la chute des cours pétroliers a eu un impact sur le recyclage dans la mesure où le plastique vierge est devenu nettement moins cher que le plastique recyclé. Aux Etats-Unis, d’importantes quantités de plastique se retrouvent dans des décharges par manque de capacité de recyclage.
Une partie du problème pourrait bien être résolu par Schneider Electric. Cette société française propose des logiciels, solutions matérielles et services destinés à des foyers, entreprises, centres de données et sites industriels. Sa gamme de produits est gigantesque : coupe-circuits, commutateurs, variateurs photovoltaïques, batteries de stockage d’énergie renouvelable, robots industriels, systèmes de refroidissement des centres de données et détecteurs de mouvement pour les systèmes de sécurité. Schneider Electric a adopté l’économie circulaire. C’est-à-dire fabriquer ses produits en utilisant le plus possible de contenus recyclés et matériaux recyclables. Elle s’est engagée à doubler la quantité de plastique recyclé dans tous ses produits d’ici à 2025 et a prohibé le recours au plastique à usage unique dans toutes ses usines.
Une série d’initiatives a permis d’allonger la durée de vie des produits, notamment des programmes de leasing et de paiement à l’utilisation, grâce auxquels les produits et leurs composants sont retournés et réutilisés plutôt que de finir à la déchetterie.
Depuis 2012, Schneider a accru son volume de déchets récupérés de 8% à 95%2, délestant les décharges de 11’000 tonnes de déchets. La société a récemment lancé son Green Packaging Project. Ce projet a pour vocation de réduire drastiquement l’utilisation de film plastique dans les emballages, à hauteur de 97’000 m2, ce qui représente 14 terrains de football.
Elle a également mis en place ECOFIT, un service permettant aux clients industriels de remplacer tout ou partie de leur infrastructure électrique vétuste par de nouveaux équipements qui prolongent leur durée de vie, les installations obsolètes étant retirées et recyclées.
Les entreprises ne sont pas les seules à monter au créneau pour lutter contre la pollution plastique. Les autorités de réglementation s’y attellent également. A partir de janvier 2021, dans le cadre de son plan de relance économique post-coronavirus, l’UE imposera une taxe sur le plastique non recyclé dont les recettes viendront étoffer les caisses du bloc européen.
Décarboner en créant des eaux et énergies propres
L’âpre concurrence autour de l’accès à l’eau a entraîné une raréfaction de cette précieuse ressource dans le monde entier, si bien qu’un quart de la population mondiale y a difficilement accès3. Et les solutions pour atténuer son approvisionnement se font attendre.
Dans le Massachusetts, Cambrian Innovation a mis au point la technologie EcoVolt Reactor, un dispositif de traitement des eaux usées pouvant éliminer 80% des polluants pour les transformer en eau propre, tout en convertissant l’énergie chimique des polluants en énergie renouvelable verte.
Utilisé dans un large éventail de secteurs industriels, EcoVolt a permis à l’exploitation viticole Rombauer Vineyards, implantée dans la Napa Valley, d’éliminer systématiquement 99,9% des polluants de ses eaux usées. Par ailleurs, disposant d’un système de traitement des eaux usées sur site, le domaine évite ainsi que ses eaux usées ne soient transportées dans des camions roulant au diesel en vue de leur traitement. Rombauer a ainsi pu réduire ses émissions annuelles de CO2 de 4’150 tonnes, l’équivalent de l’électricité consommée par 703 foyers moyens par an.
La société propose ses services d’installation, de détention et d’exploitation du système aux clients et fournit de l’énergie circulaire et solution d’approvisionnement en eau aux plus grandes entreprises industrielles et services gouvernementaux au monde.
Moins de déchets électroniques
L’augmentation du nombre d’appareils et équipement électroniques utilisés a entraîné une hausse des déchets électroniques. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pointé les problèmes liés au traitement des matériaux usagés, car adultes et enfants risquent d’être exposés à des substances dangereuses lorsque ces derniers sont recyclés de manière rudimentaire.
HYLA Mobile s’efforce de réutiliser et recycler les millions de smartphones et tablettes rendus obsolètes par les consommateurs étant passés à la version supérieure. Des rapports ont indiqué4 que les déchets électroniques avaient atteint 9,2 millions tonnes en 2014 et devraient croître à 74,7 millions de tonnes d’ici 2030. Au cours des 10 dernières années, HYLA Mobile a recyclé et réutilisé 57,9 millions d’appareils, permettant de délester les décharges de 18’000 tonnes de déchets électroniques. Collaborant avec des sociétés manufacturières et des prestataires de services tels que Samsung, Vodafone et Verizon, il propose une plate-forme logicielle et des services analytiques permettant aux entreprises de détail d’avoir des programmes de collecte et d’échange d’appareils à coût avantageux. Les téléphones et tablettes usagés sont ensuite traités par le service de traitement et liquidation des appareils de HYLA, qui les reconditionne ou recycle leurs composants.
Selon le Forum économique mondial, l’économie circulaire des produits électroniques pourrait réduire le coût pour les consommateurs de 7% d’ici 2030 et de 14% d’ici 2040.
L’impact circulaire
Des progrès ont été réalisés, mais il reste encore beaucoup à faire. Le taux de circularité mondial étant d’à peine 8,6%5, il est nécessaire de changer radicalement le mode de fonctionnement des entreprises, gouvernements et communautés afin de profiter pleinement des avantages qu’une économie circulaire peut apporter. Avec un taux de circularité de 24,6%, les Pays-Bas sont un modèle de réussite pour les autres pays dans ce domaine.
Le monde a tout à y gagner : selon des estimations du Forum économique mondial, l’adoption de stratégies circulaires dans le monde pourrait offrir jusqu’à 4’500 milliards USD de profits économiques d’ici à 2030. Des profits qui seraient générés avec moins de déchets, en réduisant l’extraction de ressources primaires, en augmentant le recyclage et en utilisant moins d’énergie
1 http://www.fao.org/3/ca6481en/ca6481en.pdf
2 https://sdreport.se.com/fr/economie-circulaire-faits-marquants-2019
3 https://www.theguardian.com/global-development/2019/aug/06/extreme-water-stress-affects-a-quarter-of-the-worlds-population-say-experts
4 https://publications.globalewaste.org/v1/file/271/The-Global-E-waste-Monitor-2020-Quantities-flows-and-the-circular-economy-potential.pdf
5 https://www.circularity-gap.world/
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