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La révolution du développement durable
Une révolution du développement durable est en cours. Elle aura des conséquences sur les performances de l'économie et des investissements à long terme.
Le 12 mars 2018, Lombard Odier organisait son événement « Repenser l’investissement responsable », réunissant des leaders du domaine de l’investissement, des affaires et du monde politique. Objectif : non seulement débattre de la façon dont notre monde évolue pour faire face aux nombreux défis sociaux et environnementaux, mais aussi évaluer comment les investisseurs peuvent agir sur leurs portefeuilles pour intégrer ce nouveau paradigme.
« La révolution du développement durable est la seule et la plus grande opportunité d'investissement de l'Histoire », a déclaré, Al Gore, ancien Vice-président des États-Unis, cofondateur de Generation Investment Management et intervenant-clé de l’événement.
Le développement durable joue un rôle central dans les performances de l'économie et des investissements
Patrick Odier, Associé-gérant Senior du Groupe Lombard Odier, a mis en avant les nombreux défis posés à notre économie mondiale : les évolutions démographiques, le changement climatique, la rareté des ressources naturelles, les inégalités ou encore, la révolution numérique. Selon lui, ces problématiques auront « un effet transformateur » sur nos économies et le modèle d’affaires des entreprises. Il a souligné l'évolution des comportements des consommateurs et le côté plus durable du calendrier politique ; ce qui impose aux entreprises de s'adapter si elles souhaitent durer sur le long terme.
« Les gouvernements ont collectivement décidé de modifier fondamentalement la nature de nos économies dans les décennies à venir. Ce phénomène crée d’importantes opportunités tout en générant un risque élevé. »
Un nouveau paradigme
Christiana Figueres – ex-Executive Secretary de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et partie prenante majeure des efforts visant à rassembler les gouvernements mondiaux lors de la COP21 en 2015 en vue de signer l'accord historique de Paris - a insisté sur le sentiment d'urgence croissant et sur l'accélération probable des mesures règlementaires pour relever les défis liés au développement durable. Elle a expliqué comment les mesures destinées à remédier au changement climatique ont une incidence sur les modèles économiques de divers secteurs et diverses industries - notamment en ce qui concerne les combustibles fossiles et la tendance de l'économie mondiale vers la décarbonisation.
« Nous constatons l’évolution croissante des technologies et les changements de politique tant à l'échelle nationale qu’internationale. Le développement de la numérisation est une force pour accélérer le rythme de ce changement » a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre : « si les ambitieux objectifs fixés en termes d'énergie durable ont été dépassés dans de nombreux pays, il reste encore bien plus à faire pour atteindre ceux fixés par l'Accord de Paris. » Elle a souligné que les investisseurs devraient s'attendre à ce que les défis posés par le développement durable perturbent les portefeuilles d'investissement. Elle a également exhorté entreprises à s’impliquer auprès des dirigeants politiques sur les questions d'ordre social, environnemental et de gouvernance. « Nous avons besoin de vision, de courage et de détermination, » a-t-elle ajouté.
Adopter une perspective à long terme
De hauts représentants des plus grandes entreprises au monde constituaient le panel d’intervenants, mené par David Blood, Associé senior de Generation Investment Management. Paul Polman, PDG d'Unilever, Joerg Reinhardt, Président du Conseil d'administration de Novartis, Sir Martin Sorrell, PDG de WPP et Carl-Henric Svanberg, Président de BP, en faisaient partie.
Ils ont plaidé en faveur de la fin de la « suprématie des actionnaires » afin de permettre aux entreprises d'assurer leur transition vers ce nouveau paradigme de fonctionnement. Ils ont vivement invité les investisseurs à travailler plus étroitement avec le secteur des entreprises pour contribuer à réduire l’écart entre les réflexions à court terme et la viabilité à long terme.
Ils ont également insisté sur la nécessité, pour les grandes entreprises, d'adopter la position de chef de file par rapport aux questions d'ordre environnemental, social et de gouvernance ; particulièrement au niveau de la chaîne d'approvisionnement, de façon à évoluer vers des modèles économiques et des pratiques plus durables.
Enfin, ils ont examiné comment les investisseurs pouvaient s’appuyer sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies pour répondre aux attentes pour des modèles d’affaires durables. Ils ont souligné le besoin de mieux définir et mesurer les risques et les performances au niveau social et environnemental.
Une question qui touche les portefeuilles dans leur globalité
Le sujet a ensuite porté sur le développement durable du point de vue des détenteurs d'actifs. Hubert Keller, Associé-gérant du Groupe Lombard Odier et Chief Executive Officer de Lombard Odier Investment Management, a dirigé un groupe de cinq investisseurs européens lors d'un débat animé autour de l'intégration des facteurs de développement durable au sein des portefeuilles.
Ce groupe était composé de Urban Angehrn, Group CIO de Zurich Insurance Group, Philippe Desfossés, CEO d'ERAFP, Stefan Mächler, Group CIO de Swiss Life, Mark Mansley, CIO de Brunel Pension Partnership et Michael Strobaek, Global CIO de Credit Suisse.
La discussion portait sur trois considérations clés : comment protéger les portefeuilles des risques liés au développement durable, comment orienter les portefeuilles vers les facteurs de rendement de demain et comment veiller à ce que la transition du secteur des entreprises se déroule de manière ordonnée.
Les membres du groupe sont convenus de l'importance d'adopter une vision à long terme concernant le capital mondial. Ils ont partagé leur expérience respective d'intégration du développement durable dans leurs portefeuilles d'investissement.
Ils ont mis en avant la diversité des motivations des investisseurs à agir en ce sens, certains citant l'obligation morale comme élément clé. D'autres ont conclu le débat en déclarant que les facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) constituent « un risque, pas une religion ». Point important, le groupe a non seulement souligné que la prise en compte de ces facteurs était un aspect fondamental de la responsabilité fiduciaire, mais a aussi insisté sur le fait qu'il ne doit pas y avoir de conflit entre les obligations morales et financières.
Ils ont estimé que la mise en place de réglementations allait probablement s'accélérer, en évoquant le plan d'action de la Commission européenne pour le financement du développement durable. Ce cadre porte une attention particulière envers la nécessité d'adopter une vision à long terme et envers le rôle que la communauté des investisseurs peut jouer pour faire évoluer l'économie vers un modèle plus durable.
Le débat s’est conclu sur l’idée que les défis liés au développement durable créent des risques et des opportunités sur l'ensemble d’un portefeuille d'investissement. Les investisseurs peuvent donc avoir besoin de points de repère ou d’indices de référence plus appropriés pour évaluer les risques et les performances.
La plus grande opportunité d'investissement de l'Histoire
Pour clore la journée, Al Gore a rappelé l'ampleur croissante du changement climatique, de l'impact du réchauffement général sur le développement durable mondial et de la rapidité avec laquelle certains secteurs et certains pays assurent déjà leur transition. Il a notamment souligné le succès de l'énergie solaire.
Insistant sur l'obligation morale de faire face au changement climatique, il a rappelé que les Hommes ont déjà été confrontés à de nombreux défis de ce type et les ont relevés ; comme l'abolition de l'esclavage, le droit de vote des femmes, les droits civils en Amérique et la fin de l'Apartheid en Afrique du Sud.
Il a déclaré que la transition vers un modèle économique durable constituait « la seule et plus grande opportunité d'investissement de l'Histoire » et que les produits et les services améliorant la qualité de vie aujourd'hui, sans puiser dans les ressources de demain représentent le potentiel de croissance le plus élevé.
Pour conclure, Al Gore a salué la longue tradition de Lombard Odier en matière d'investissement responsable, faisant référence à la mise en garde, par Alexandre Lombard en 1841, contre l'investissement dans des valeurs d'entreprises du Sud des États-Unis recourant au travail forcé - un modèle économique non durable.
Information Importante
Le présent document de marketing a été préparé par Lombard Odier (Europe) S.A., un établissement de crédit agréé et réglementé par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) au Luxembourg. La publication de document de marketing a été approuvée par chacune de ses succursales opérant dans les territoires mentionnés au bas de cette page (ci-après « Lombard Odier »).
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