perspectives d’investissement

    Le temps est venu de verrouiller des rendements élevés

    Le temps est venu de verrouiller des rendements élevés
    Michael Strobaek - Global CIO Private Bank

    Michael Strobaek

    Global CIO Private Bank

    Points clés

    • En procédant à la première baisse de taux d’intérêt parmi les banques centrales des marchés développés, la BNS a donné le coup d’envoi à un nouveau cycle de politique monétaire
    • En Suisse, l’inflation se situe dans la fourchette cible de la BNS et devrait y demeurer ; le rendement des obligations à dix ans de la Confédération a baissé et le franc suisse s’est encore affaibli
    • Les investisseurs appliquant une approche « buy and hold » ont ainsi l’opportunité de verrouiller les rendements élevés du dollar américain et de l’euro ; pour ceux dont l’optique est la performance absolue, il est temps d’ajouter de la duration aux portefeuilles
    • Notre nouveau cadre d’allocation d’actifs stratégique a déjà renforcé l’exposition obligataire. Sur le plan tactique, nous maintenons notre surpondération des obligations gouvernementales.

    Le cycle de réduction des taux a débuté. La Banque nationale suisse a été la première autorité monétaire du G10 à abaisser son taux directeur. Notre scénario de taux à leur pic commence à se réaliser et nous estimons que les investisseurs devraient tirer parti de la hausse des rendements libellés en dollars américains et en euros pour renforcer leur exposition obligataire, et diversifier les sources de performance de portefeuille entre les différentes classes d’actifs.

    Le 21 mars 2024, comme lors du cycle de hausse des taux d’intérêt, la Banque nationale suisse (BNS) a cueilli les marchés par surprise en abaissant son taux cible de 0,25%, devenant ainsi la première banque centrale des marchés développés à entamer un cycle de réduction des taux. Cette décision intervient quelques jours seulement après que la Banque du Japon a été la dernière banque centrale des marchés développés à relever ses taux. La décision de la BNS est une démonstration d’indépendance impressionnante face aux autres banques centrales. La BNS était évidemment très bien placée pour abaisser ses taux, puisque l’inflation a déjà reflué jusque dans la fourchette de stabilité des prix définie par la banque centrale, à savoir entre 0 et 2%. Nous avions prévu que le mouvement débuterait lors de la réunion de mars, quand bien même ce n’était pas un avis partagé par le consensus. Manifestement, la BNS ne s’inquiète pas des effets négatifs d’un franc suisse légèrement plus faible, étant donné qu’elle précède les autres pays dans l’assouplissement de sa politique monétaire. De fait, l’économie et le secteur des exportations suisses accueilleront favorablement un franc un peu plus faible. En outre, la BNS n’avait pas relevé ses taux autant que les autres banques centrales, et elle finira donc peut-être par les réduire moins que ses pairs, ce qui devrait limiter l’impact sur le franc. Nous prévoyons un abaissement de 50 points de base (pb) cette année, alors que d’autres banques centrales pourraient au final réduire leurs taux de 75 à 100 pb sur la même période, si l’inflation évolue dans la bonne direction.

    La décision de la BNS est une démonstration d’indépendance impressionnante face aux autres banques centrales

    Le temps est venu de verrouiller des rendements élevés

    À première vue, une baisse de 25 pb des taux d’intérêt par la BNS ne change rien au tableau général. Ou bien si ? Il est vrai que les rendements obligataires et les taux d’intérêt au comptant se situent toujours à des niveaux attractifs dans les pays où l’inflation a été volatile. Pour autant, il s’agit d’un signal fort adressé aux marchés que le cycle de réduction des taux a commencé. Les courbes de rendement commenceront à intégrer cette réalité de manière plus significative au cours des semaines et des mois à venir. De même, les taux au comptant ne resteront pas longtemps à des niveaux aussi élevés qu’aujourd’hui. Durant les douze derniers mois, le rendement des obligations à dix ans de la Confédération a déjà reculé de 45 pb et le mouvement devrait se poursuivre si la BNS procède à de nouvelles réductions.

    Il s’agit d’un signal fort adressé aux marchés que le cycle de réduction des taux a commencé. Les courbes de rendement commenceront à intégrer cette réalité de manière plus significative au cours des semaines et des mois à venir

    Le moment est donc opportun pour verrouiller les niveaux de rendement élevés, renforcer l’exposition obligataire dans les portefeuilles et répartir plus largement les sources de performance parmi les différentes classes d’actifs. Les investisseurs disposent encore d’une fenêtre d’opportunité en dollars américains et en euros pour tirer parti de la hausse des rendements provoquée par les déceptions récentes en matière d’inflation. L’inflation est volatile, mais notre analyse montre qu’aux États-Unis, cette volatilité est en train de passer d’un régime élevé à un régime faible, et les investisseurs ne devraient pas manquer cette opportunité.


    Notre stratégie d’investissement maintient le cap

    Les obligations d’entreprises de bonne qualité offrent des rendements nettement supérieurs à 5% en dollars, à 3,8% en euros, à 1,7% en francs suisses et à 5,4% en livres sterling. Les investisseurs qui appliquent une approche « buy and hold » seraient donc bien avisés de verrouiller ces rendements. Quant à ceux dont l’optique est la performance absolue, le moment est intéressant pour ajouter de la duration à leurs portefeuilles. Le coup d’envoi lancé par la BNS est également une bonne nouvelle pour les marchés actions. Il sera porteur pour les valorisations, et de manière indirecte aussi pour les bénéfices, si l’assouplissement des conditions monétaires se traduit par une amélioration de la croissance économique et des entreprises.

    Alors que, durant les années Covid, l’allocation d’actifs devait être fortement pondérée en actions pour générer de la performance, les conditions sont désormais réunies pour diversifier plus largement les portefeuilles

    Une fois de plus, je ne peux que souligner à quel point il est important de refléter l’évolution des conditions de marché dans les portefeuilles. Alors que, durant les années Covid, l’allocation d’actifs devait être fortement pondérée en actions pour générer de la performance, les conditions sont désormais réunies pour diversifier plus largement les portefeuilles. Nous avons déjà ajusté notre allocation d’actifs stratégique en conséquence, en élargissant l’exposition obligataire et en renforçant les actions de haute qualité, notamment américaines. D’un point de vue tactique, nous prônons aussi une surpondération des obligations gouvernementales, qui devraient bénéficier du signal que la BNS a lancé aux marchés.

    L’évolution des marchés est appelée à rester dynamique et, dans cet environnement changeant, il est essentiel de conserver une gestion de portefeuille active. L’époque où les liquidités étaient reines semble s’éloigner.

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