perspectives d’investissement

    L’investissement durable dans un monde fracturé

    L’investissement durable dans un monde fracturé
    Dr. Nannette Hechler-Fayd’herbe - Responsable de la stratégie d’investissement, durabilité et recherche, CIO EMEA

    Dr. Nannette Hechler-Fayd’herbe

    Responsable de la stratégie d’investissement, durabilité et recherche, CIO EMEA
    Sophie Chardon - Responsable investissement durable, Banque privée

    Sophie Chardon

    Responsable investissement durable, Banque privée

    Points clés

    • Notre approche consiste à rechercher les opportunités d’investissement découlant de la transition vers une économie à zéro émission nette, respectueuse de la nature et inclusive
    • Les transformations économiques profondes telles que la transition vers la durabilité se déroulent de manière non linéaire, à travers plusieurs cycles économiques. Les perturbations provoquées par les fractures géopolitiques et l’évolution des priorités politiques en sont un exemple
    • Les biais sectoriels, géographiques et de style ajoutés aux variations des taux d’intérêt expliquent en grande partie les récents écarts de performance entre les investissements en actions durables et les investissements traditionnels
    • Nous pensons que le soutien structurel apporté par les dépenses d’investissement et la baisse des coûts de financement favoriseront les investissements durables en 2024, alors que les risques géopolitiques s’inscriront dans la durée. Par conséquent, la sélectivité, la diversification thématique et la gestion active restent des éléments clés.

    Si certaines stratégies d'investissement durable axées sur les actions ont connu des difficultés en 2023, les changements systémiques se poursuivent à un rythme accéléré. Les réglementations et les facteurs (géo)politiques continuent à jouer un rôle clé. Dans un contexte de baisse des taux, la performance des obligations vertes devrait rester bien orientée. Dans les marchés actions, une gestion active des risques et une diversification judicieuse demeurent essentielles.

    Le secteur de la gestion de fortune a adopté de multiples approches en matière d’investissement durable. Nous sommes convaincus que la transition vers une économie durable implique une transformation d’une ampleur au moins égale à celle de la révolution industrielle – et elle se déroule à la vitesse de la révolution digitale. Les politiques gouvernementales, les innovations technologiques et les limites de notre environnement physique induisent des changements systémiques au fur et à mesure de l’orientation de l’économie vers des modèles d’affaires plus efficients qui offrent une meilleure fonctionnalité et une plus grande accessibilité à moindre coût. Cette évolution entraîne une profonde reconfiguration des chaînes de valeur et une redistribution des sources de profit entre les différentes activités économiques et régions. En conséquence, des dizaines de « points chauds » émergent dans des domaines aussi variés que les semi-conducteurs, l’agriculture de précision et la santé digitale.

    Des dizaines de « points chauds » émergent dans des domaines aussi variés que les semi-conducteurs, l’agriculture de précision et la santé digitale

    Notre philosophie d’investissement durable

    En ce qui concerne les actions, nous cherchons à identifier les entreprises à la tête de cette transformation économique. Du côté des obligations, nous nous concentrons sur des actifs tels que les emprunts labellisés (obligations vertes, sociales ou durables, générant un impact environnemental ou social) ou la dette émise en vue de financer des transformations systémiques spécifiques. Les critères ESG (environnement, social, gouvernance) ainsi que les autres approches traditionnelles de l’investissement durable se concentrent sur les pratiques des entreprises. En revanche, notre approche privilégie les rendements financiers générés par les entreprises susceptibles de fournir les solutions permettant d’assurer cette transition.

    De toute évidence, les changements systémiques vers une économie durable sont à la fois structurels et à long terme. Ils sont mis en œuvre, de manière parfois désordonnée, sur plusieurs cycles économiques. L’écart entre la dynamique croissante de la transition énergétique dans l’économie réelle et la performance morose des actions des sociétés actives dans les technologies propres sur les marchés financiers en 2023 illustrent ce phénomène. Face à ces changements, les perturbations provoquées par les fractures géopolitiques mondiales et l’évolution des priorités politiques en sont un autre exemple.

     

    La transition s’accélère malgré les tensions géopolitiques

    A la suite de la pandémie de Covid-19 et face aux rivalités et conflits géopolitiques, les décideurs politiques accélèrent les programmes de transition. Ils mettent en œuvre des politiques de délocalisation de proximité (nearshoring) et de relocalisation (reshoring) visant à contrôler les chaînes de valeur, à promouvoir l’innovation au niveau national, à créer des emplois bien rémunérés et à se tailler une part des nouveaux marchés.

    Jamais le soutien offert par le politique à la transition n’avait été aussi important. Au cours des dix prochaines années, l’Union européenne, les États-Unis et la Chine consacreront près de 1’000 milliards USD par an aux mesures gouvernementales visant à stimuler l’innovation, à accélérer l’adoption des technologies de transition, ainsi qu’à défendre les intérêts nationaux et supranationaux.

    Ce soutien gouvernemental sans précédent réduit les risques pour les investissements du secteur privé. Les capitaux privés recherchent désormais des solutions rapides et à grande échelle. En 2023, 1’770 milliards USD ont été investis dans la transition énergétique, contre 1’000 milliards USD pour les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz. Les investissements dans la transition énergétique ont augmenté de 17% par rapport à l’année précédente.

    Un soutien gouvernemental sans précédent réduit les risques pour les investissements du secteur privé

    Il convient de noter, et c’est un aspect parfois sous-estimé, que la Chine joue un rôle de premier plan dans tout un éventail de technologies de transition. La Chine a capté 38% du total des investissements en faveur de la transition, bien avant l’Europe et les États-Unis, qui n’en ont reçu que 19% et 17% respectivement. Pour la première fois, l’électrification des transports est devenue le principal bénéficiaire de ces investissements, devant les énergies renouvelables, qui ont connu une croissance modeste de 8% en glissement annuel. Les ventes de véhicules électriques (VE) représentent aujourd’hui près d’un cinquième du marché automobile, alors que la transition énergétique continue à prendre de la vitesse. D’ici à la fin de la décennie, nous prévoyons que les VE constitueront près des deux tiers du marché automobile mondial. A l’échelle de la planète, la capacité d’énergie renouvelable a augmenté de 50% en 2023 par rapport à 2022, soit le taux de croissance le plus rapide depuis 20 ans. Là encore, la Chine a ouvert la voie, commandant à elle seule autant de panneaux photovoltaïques que tous les pays du monde réunis l’année dernière.

    La Chine a ouvert la voie, commandant à elle seule autant de panneaux photovoltaïques que tous les pays du monde réunis l’année dernière

    Au niveau mondial, les capacités renouvelables prévues pour les cinq prochaines années dépasseront celles mises en place au cours du siècle dernier. Pour la première fois dans l’Histoire, l’édition 2023 de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) s’est achevée sur un accord1 prévoyant l’abandon des combustibles fossiles. Alors que les énergies renouvelables surpassent déjà les combustibles fossiles en termes de coûts dans la plupart des régions, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dont les prévisions sont habituellement prudentes, estime que la demande en combustibles fossiles atteindra un pic au cours de cette décennie.

    Lire aussi : Pétrole et gaz : changement de la dynamique des matières premières

    Les pressions en faveur d’une transition vers une économie neutre en carbone et respectueuse de la nature ne cessent de croître et se font sentir au-delà des systèmes énergétiques. Cela étant, les investissements requièrent de la patience et une sélection rigoureuse si l’on veut bénéficier des rendements financiers qui accompagneront la transition. Les changements en cours sont profonds. En Europe, sous l’effet des nouvelles initiatives réglementaires, les prix du carbone se sont rapprochés de 100 EUR par tonne en 2022 et 2023. Ces prix pourraient entraîner une augmentation d’un sixième des coûts du ciment, ce qui serait suffisant pour infléchir l’économie de la construction en faveur d’autres matériaux, tels que le bois.

    En Europe, sous l’effet des nouvelles initiatives réglementaires, les prix du carbone se sont rapprochés de 100 EUR par tonne en 2022 et 2023

    Qui plus est, le nouveau Règlement contre la Déforestation de l'Union Européenne (RDUE)2 pourrait imposer aux entreprises des amendes allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires en Europe si elles commercialisent certaines matières premières sans avoir fait preuve de la diligence requise. Ces pressions réglementaires suffisent à transformer les chaînes de valeur, la tarification et la composition des produits, ainsi que le positionnement stratégique des entreprises dans des secteurs tels que la construction ou la chaîne agroalimentaire.

     

    Performance des investissements durables

    Les actifs obligataires et les actions de l’univers durable ont affiché des performances disparates en 2023. Le marché des obligations d’entreprise labellisées a dégagé des rendements en ligne avec ceux du marché des obligations traditionnelles au cours des neuf premiers mois de 2023. Ces obligations présentent une duration, une qualité de crédit et des rendements comparables à ceux du marché traditionnel. Elles ont ensuite surperformé au quatrième trimestre, principalement en raison de la compression des spreads observée dans le secteur des services publics, qui représente une large portion du segment des obligations vertes. Cette compression s’explique par les déclarations plus précises des banques centrales des marchés développés quant à une baisse des taux directeurs et s’est maintenue au premier trimestre 2024, avant que des chiffres plus robustes que prévu concernant l’inflation aux États-Unis ne freinent temporairement cette tendance.

    Du côté des actions, l’année 2023 et le début de l’année 2024 ont été marquées par des performances nettement supérieures aux prévisions. L’indice MSCI World a ainsi progressé de 21% en 2023, sous l’impulsion d’un groupe très restreint de secteurs et de titres. Les secteurs des technologies de l’information et des communications ont été le principal vecteur de la croissance du marché américain, atteignant un niveau historiquement élevé de concentration des performances des actions. Les cours boursiers des « Sept Magnifiques » (Tesla, Meta, Amazon, Alphabet, Microsoft, Nvidia et Apple) ont grimpé de plus de 100% en 2023, contre 26% pour le S&P 500 et 17% pour l’indice MSCI USA équipondéré.

    Notre exposition aux changements systémiques, y compris l’électrification et l’énergie à faible intensité de carbone, n’a pas pleinement profité de ce rallye boursier. Plus généralement, les indices liés à l’énergie propre, à l’eau, au bois et à l’alimentation durable ont accusé un retard par rapport au secteur américain des technologies de l’information et aux mégacapitalisations, en partie du fait de leur surexposition aux petites entreprises européennes sensibles aux taux d’intérêt. En outre, il est clairement apparu en 2023 que, parmi les facteurs idiosyncrasiques affectant les performances des technologies propres, la Chine a acquis une position dominante dans les équipements nécessaires à la transition énergétique. La structure des coûts des principaux acteurs chinois dans ce domaine est difficile à concurrencer, car ils dominent la plupart des chaînes de valeur et ont développé des surcapacités. Les entreprises chinoises représentent actuellement plus de 9% des indices classiques d’énergie propre. Ainsi, les stratégies d’investissement passives axées sur le secteur des énergies propres dans les marchés développés ont non seulement souffert de la hausse des coûts du capital au cours des deux dernières années, mais se sont aussi révélées inadaptées compte tenu de l’évolution du marché en faveur des concurrents chinois. D’où la nécessité d’une approche sélective en matière d’investissement qui cherche à identifier non seulement le point de bascule d’une innovation, mais aussi les leaders technologiques capables de conserver des marges solides et de défendre leurs parts de marché tout au long de cette transition.

    La Chine a acquis une position dominante dans les équipements nécessaires à la transition énergétique

    En outre, les expositions aux entreprises technologiques, au sein de nos thèmes de durabilité (énergie propre, alimentation durable et matériaux) et dans le cadre de notre sélection de titres axés sur la durabilité, que nous appelons « leaders CLIC® »,3 étaient limitées. Au cours des six premiers mois suivant le lancement de cette liste en juin 2023, la sous-pondération des communications et des technologies a pesé sur la performance de nos leaders CLIC®. Pourtant, depuis le début de l’année, nous observons une plus grande sélectivité de la part des investisseurs et notre sélection de titres a rattrapé son retard par rapport à l’indice MSCI World, à la suite d’une saison des bénéfices positive. Sur un horizon de cinq ans, la performance semble beaucoup plus favorable. Nous restons convaincus de la pertinence de notre cadre d’investissement, tout en reconnaissant l’existence d’une plus forte volatilité et la possibilité d’une divergence à court terme par rapport aux indices de référence du marché. Cela nécessite un suivi dans les portefeuilles à gestion active.

    En 2023, les variations des taux d’intérêt ont elles aussi fortement influencé la performance des stratégies axées sur la durabilité. L’année dernière s’est caractérisée par la hausse des coûts de financement et la forte volatilité des taux. Compte tenu de cette volatilité, la dispersion des performances a été très prononcée et le pourcentage d’entreprises ayant surperformé l’indice a nettement diminué. Les entreprises dont les dépenses d’investissement sont élevées, nombreuses dans le domaine de la transition climatique, et les petites capitalisations présentant un biais en faveur du style croissance (notamment de nombreux fournisseurs de solutions durables), sont très sensibles à la volatilité et à la remontée des taux d’intérêt, ce qui leur a nui en 2023. De plus, alors que les taux d’intérêt ont atteint des sommets pluriannuels, les craintes quant à l’évolution des politiques gouvernementales ont provoqué des sorties de capitaux, les investisseurs remettant en question la viabilité économique de certains projets d’infrastructure et de certaines technologies propres. A mesure de la remontée des rendements mondiaux, ces actions ont vu leur valorisation chuter. A l’inverse, une baisse des taux plus tard en 2024 pourrait avoir des conséquences positives, comme on l’a observé au cours des deux derniers mois de 2023.

     

    Perspectives pour 2024 : le soutien réglementaire reste clé, les banques centrales offrent un certain répit

    Nous anticipons un soutien structurel continu à l’allocation des capitaux aux placements durables en 2024. L’année dernière, l’AIE a triplé ses prévisions concernant le volume total de capacités renouvelables déployées en Chine d’ici 2030. Cela permettrait à la Chine de devenir l’une des rares économies à atteindre ses objectifs en matière d’énergie propre avec cinq ans d’avance.

    Lire aussi : Les pays qui mènent la transition énergétique

    Les conditions économiques sont également de bon augure pour le photovoltaïque et l’énergie éolienne terrestre. Selon l’AIE, plus de 90% de l’électricité produite à l’aide de ces technologies revient moins cher que celle produite à partir de combustibles fossiles. Un soutien politique efficace reste toutefois essentiel pour minimiser les goulets d'étranglement et les inefficacités tout en accélérant la mise en œuvre. C’est particulièrement vrai en Europe, qui doit accorder de nouvelles autorisations de projets et investir dans le réseau et les capacités de stockage. Le règlement pour une industrie « zéro net » devrait faciliter les avancées en ce sens.

    Les conditions économiques sont également de bon augure pour le photovoltaïque et l’énergie éolienne terrestre. Selon l’AIE, plus de 90% de l’électricité produite à l’aide de ces technologies revient moins cher que celle produite à partir de combustibles fossiles

    Les révisions proposées par l’UE à sa directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) imposent notamment la mise en place d’infrastructures de recharge des véhicules à proximité des bâtiments résidentiels. Ces révisions exigeront probablement des évaluations de l’empreinte carbone des bâtiments tout au long de leur cycle de vie, ce qui facilitera le remplacement progressif de structures fortement énergivores par des solutions plus efficaces en termes de réduction d'émissions de carbone.

    Les marchés du carbone pourraient également contribuer à cette évolution. L’UE a ouvert la voie à la création et au négoce des quotas carbone. Les quotas gratuits accordés aux industries telles que le ciment, l’aluminium, les engrais, l’électricité, l’hydrogène, le fer et l’acier seront progressivement éliminés à partir de 2027 en vertu du système d’échange de quotas d’émission. La Chine devrait élargir la couverture de son marché du carbone afin d’y intégrer quatre des industries les plus polluantes d’ici 2025, à savoir l’acier, le ciment, les produits chimiques et l’aluminium.

    En termes de risques, les crédits d’impôt et les subventions mis en œuvre aux États-Unis dans le cadre de la Loi sur la réduction de l'inflation (IRA) pourraient être remis en question vers la fin de l’année si Donald Trump était élu pour un deuxième mandat. Cette raison parmi d’autres pourrait provoquer une certaine volatilité à l'approche des élections américaines. L’année 2024 est marquée par un calendrier électoral chargé, en Europe, ainsi que dans certains pays comme l’Inde, l’Indonésie et le Mexique. Un changement de politique est bien sûr possible à la suite d'un changement de gouvernement. L’inflation ayant érodé le pouvoir d’achat des ménages, les questions de l’accessibilité financière et de l’autonomie énergétique, entre autres, ont provoqué des manifestations dans plusieurs pays européens. Ces questions pourraient revêtir une importance politique si les vainqueurs des élections venaient à redéfinir les priorités en matière de réglementation.

    Lire aussi : Élections de 2024 : quel impact environnemental ?

    Dans ce contexte, la baisse des coûts de financement offrirait un coup de pouce bienvenu aux entreprises étroitement liées aux secteurs du logement, de la construction et des services publics. La tendance désinflationniste devrait permettre aux banques centrales de réduire leurs taux directeurs. La Banque nationale suisse (BNS) a été la première banque centrale à le faire en mars, envoyant un signal fort aux marchés financiers : un nouveau cycle de taux d’intérêt a commencé. Les autres banques centrales du G10, dont la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE), lui emboîteront le pas cette année. La Fed devrait procéder à des baisses totalisant environ 75 points de base (pb) cette année, tandis que la BCE et la BoE réduiront probablement leurs taux de 100 pb et la BNS de 50 pb supplémentaires. Ce changement de cap devrait se traduire par une baisse générale des rendements. Nous pensons que les rendements à 10 ans s’inscriront, à la fin de l’année, à 4,0%, 2,0%, 4,0% et 0,75% respectivement aux États-Unis, dans la zone euro, au Royaume-Uni et en Suisse. Ce qui pourrait éliminer l’une des sources de divergence des performances parmi les différents secteurs et régions du marché des actions et atténuer la dispersion.

     

    Des conditions macroéconomiques plus favorables, mais les risques subsistent

    Malgré un ralentissement en 2023, les flux mondiaux vers les investissements durables en actions se maintiennent à un niveau net positif, alimentés par l’Europe, avec de modestes sorties de capitaux aux États-Unis. Les valorisations ont renoué avec des niveaux plus raisonnables après la « bulle verte » qui s’était créée pendant la pandémie et sont aujourd’hui plus proches des indices traditionnels. Un environnement de marché plus mature, combiné à des baisses des taux d’intérêt, laisse présager une année plus normale pour la sélection de titres en 2024. Nous prévoyons également des flux de capitaux plus favorables. Nous avons une opinion globalement positive sur les obligations pour 2024, y compris vis-à-vis des obligations d’entreprise vertes, dans un contexte de baisse des taux. Le soutien apporté par la réglementation reste néanmoins un moteur important pour certains thèmes d’investissement axés sur la durabilité. En conséquence, les éventuels changements de politiques ou de priorités mis en œuvre par les nouveaux gouvernements au pouvoir, lors d’une année électorale chargée, devront être surveillés de près. Parallèlement, les risques devront être atténués au sein des portefeuilles à gestion active grâce à une diversification appropriée.

    Le climat géopolitique, la croissance économique et l’emploi resteront en tête de l’agenda politique, tandis que la sécurité nationale et énergétique aura parfois la préséance sur un futur plus propre

    Face aux fractures géopolitiques, les stratégies d’investissement doivent plus que jamais miser sur la sélectivité et l’agilité. Nous pensons que les investissements durables redoubleront d’importance au cours des dix prochaines années. Toutefois, le climat géopolitique, la croissance économique et l’emploi resteront en tête de l’agenda politique, tandis que la sécurité nationale et énergétique aura parfois la préséance sur un futur plus propre. Afin de pouvoir gérer ces risques et ces catalyseurs, les investisseurs doivent être bien diversifiés dans les différents secteurs sur lesquels repose la transition. Nous en tiendrons pleinement compte dans le cadre de notre sélection des leaders CLIC® et dans nos portefeuilles.

     

    an agreement to transition away from fossil fuels
    Deforestation Regulation
    La liste des leaders CLIC® est une liste interne des entreprises sélectionnées par notre équipe d’analystes actions au sein de l’univers d’investissement, tel qu’il est défini par notre équipe d’analystes durabilité. Elle vise à identifier les entreprises qui sont bien placées pour saisir la valeur inhérente à la transition, qui contribuent de manière significative à la transition environnementale et qui affichent des fondamentaux financiers solides et des valorisations attractives.

    Information Importante

    Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
    Il n’est pas destiné à être distribué, publié ou utilisé dans une juridiction où une telle distribution, publication ou utilisation serait interdite, et ne s’adresse pas aux personnes ou entités auxquelles il serait illégal d’adresser un tel document de marketing.

    En savoir plus.

    parlons-nous.
    partager.
    newsletter.