FT Rethink
La transition vers un modèle économique soutenable
Notre modèle économique actuel n’est absolument pas soutenable. Si l’on prend du recul sur notre économie, force est de constater qu’elle est linéaire et privilégie le « prendre-utiliser-jeter ». La transition vers un modèle durable est déjà en marche.
Notre mode de vie est WILD (« Wasteful, Idle, Lopsided and Dirty ») : gaspilleur, inefficace, inéquitable et sale. Nous gaspillons nos ressources. Les matériaux que nous extrayons chaque année pour alimenter notre économie représentent près de la moitié du poids de l’Everest. Nous en brûlons la majeure partie pour générer de l’énergie et, quant au reste, nous les utilisons généralement peu avant de les jeter. Seuls 9% des matériaux que nous extrayons aujourd’hui sont recyclés.
Notre économie est inefficace. Nous n’utilisons nos voitures que 10% du temps1. Les bureaux et les équipements du secteur public ne sont pas toujours en service.
Notre économie est inéquitable : les grands groupes ne parviennent pas à atteindre leur potentiel économique. Elle est également sale : nous brûlons des combustibles fossiles, qui contribuent au changement climatique et nous empoisonnons nos écosystèmes.
Notre économie évolue progressivement d’un modèle WILD (Wasteful, Idle, Lopsided & Dirty, c’est-à-dire gaspilleur, inefficace, inéquitable et sale) vers un modèle dans lequel la croissance se dissocie de son empreinte sociale et environnementale. Des forces de marché et de consommation, mais aussi des forces réglementaires et technologiques, nous poussent vers un changement rapide qui donnera naissance à une nouvelle économie plus soutenable.
Cette future économie sera CLIC™ (« Circular, Lean, Inclusive and Clean »), c’est-à-dire circulaire, efficiente, inclusive et propre. Cette transition regorge d’opportunités.
Nous faisons aujourd’hui face à deux défis liés. Premièrement, nous ne savons pas donner un prix au carbone.
Nous n’avons pas évalué le coût de la pollution carbone. Notre économie a évolué dans le mauvais sens, vers une mentalité où la pollution n’est qu’une simple question de réglementation. Mais c’est faux. Nous devons reconnaître que notre inaction face aux objectifs climatiques a déjà un impact sur le climat, va continuer de nuire à notre productivité et représente des risques physiques croissants. Si les politiques actuelles sont maintenues, les coûts liés à la détérioration du climat pourraient atteindre USD 5’500 milliards, une valeur actuelle nette largement supérieure à la valeur de tous les actifs physiques et financiers présents sur la Terre aujourd’hui.Deuxièmement, notre économie ne tient pas suffisamment compte du capital naturel. Ce capital inclut toutes les ressources offertes par la nature, qui n’ont pas de prix mais n’en sont pas moins précieuses, considérées – à tort – comme infinies. Notre impact sur la biosphère détériore peu à peu la qualité productive de nos terres, les processus de l’écosystème tels que la pollinisation et la protection naturelle que les forêts et autres écosystèmes nous confèrent.
En un mot, cette transition vers un modèle économique CLIC™ représente l’abandon d’une économie qui détruit la valeur en faveur d’une économie qui crée de la valeur. Cette économie exploite les potentiels latents et tient compte de la valeur des ressources sur lesquelles elle repose, ainsi que de l’impact des produits qu’elle génère.
Une économie circulaire est consciente des opportunités offertes par le recyclage. Nous devons reconnaître les limites régénératrices et renouvelables des processus naturels et veiller à ce que notre processus économique, plutôt que d’être en conflit avec elles, les respecte.
Nous devons adopter une économie plus efficiente qui met l’accent sur les résultats (aller d’un point A à un point B) plutôt que sur la possession (de voitures, par exemple). Dans cette nouvelle économie, nous fabriquerons moins de produits mais ils seront de meilleure qualité et ne nécessiteront qu’une infime partie des ressources que nous utilisons aujourd’hui.
Aujourd'hui, nous gaspillons de grandes quantités de ressources par le biais de nos systèmes sociétaux. Une économie inclusive est non seulement plus juste mais aussi, en toute logique, plus stable en termes sociaux et politiques. Une telle société saura mieux résister aux chocs qui ne manqueront pas de survenir, comme les phénomènes climatiques ou les pandémies.
Nous devons nettoyer notre économie pour qu’elle soit plus propre, tant au niveau des émissions de carbone que de la pollution, sous toutes ses formes. Il faut pour cela œuvrer sur deux plans en même temps, car le changement climatique est déjà une réalité. Nous devons donc atténuer la crise climatique tout en prenant les mesures nécessaires pour nous adapter aux changements qui ont déjà débuté.
A notre sens, il faut investir aussi bien dans des stratégies à faibles émissions de carbone et des technologies vertes que dans des entreprises qui émettent plus de carbone mais qui s’emploient à trouver des solutions aux problèmes de leur secteur.
Chez Lombard Odier, nous pensons que la soutenabilité est un facteur essentiel de rendement et de réduction des risques. L’économie CLIC™ se nourrit de l’efficience et de l’innovation pour doper la croissance, en synergie avec l’environnement général et nous privilégions les entreprises qui tendent vers ce modèle.
Nous savons également que la transition vers une économie neutre en carbone et zéro déchet sera impossible si nous ne parvenons pas à repenser notre rapport à la nature. Nous recherchons des entreprises qui reconnaissent la valeur de notre environnement naturel et misent sur une bioéconomie circulaire et un modèle industriel plus efficient.
Le secteur financier peut ouvrir la voie à la création d’un avenir meilleur pour tous, au service de l’objectif des trois P : planète, personnes et profit.
1 Livre blanc de LOIM : Mobilité CLIC™ – Transition climatique dans le secteur des transports après la pandémie de COVID-19
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