rethink sustainability
Les Chroniques CLIC®: Yves Rocher – une entreprise de cosmétiques en mission pour la durabilité. Découvrez leur parcours avec Bris Rocher, PDG du Groupe
Le Groupe Rocher est historiquement engagé à protéger la nature et travailler de manière soutenable. Quel était le point de départ ?
Si on remonte dans le temps, il y a plus de 60 ans, mon grand-père, Yves Rocher, fondait son entreprise de produits de beauté et de soins par les plantes en 1959, devenant ainsi le père fondateur de la Cosmétique Végétale. Cet attachement aux plantes, il le tient de son enfance, passée en Bretagne dans le Morbihan à proximité de la légendaire forêt de Brocéliande. Cela s’est transmis de génération en génération au point que lorsque j’ai pris la tête du Groupe en 2010, j’ai décidé de me fixer comme mission pour l’avenir de « reconnecter les femmes et les hommes à la nature ».
L’année 2020 aura été caractérisée par la crise sanitaire et économique du Covid-19, comment avez-vous réagi?
La pandémie de Covid-19 qui frappe le monde actuellement a été un choc pour tous. Nous avons immédiatement réagi en offrant nos services dès la semaine du 16 mars.
Les usines françaises bretonnes du Groupe Rocher ont ainsi mis à disposition des CHU (centres hospitaliers universitaires) locaux des flacons et des matières premières pour fabriquer des gels hydroalcooliques. En même temps, ces mêmes usines ont réorienté leur production pour passer du cosmétique à la confection de gels hydroalcooliques. Nous avons ainsi pu produire près de 45 000 flacons de 190ml par semaine.
Du côté des équipes de la marque Petit Bateau, des salariés volontaires ont confectionné dans leurs ateliers des masques au bénéfice de l’Agence régionale de Santé (ARS) qui supervise les besoins régionaux. La mobilisation des équipes a permis de produire jusqu’à 5 000 masques par jour.
Les autres marques du Groupe se sont chacune mobilisées dans le même esprit de solidarité (Yves Rocher, Stanhome, Dr Pierre Ricaud, Sabon etc.) en faisant des dons importants de produits de soin et désinfectants aux soignants et malades des hôpitaux de l’APHP et des régions ou elles sont implantées.
L'évolution vers la durabilité dans le domaine de la beauté est bien documentée. Qui mène la charge ?
L’ensemble du secteur beauté & cosmétique est mobilisé sur ce sujet. Pour vous donner un exemple, nous avons participé aux côtés de L’Oréal, Clarins, Coty, LVMH et d’autres acteurs à la création de la Responsible Beauty Initiative (RBI). C’est une initiative sectorielle axée sur les achats durables. Elle a été créée en 2017 pour améliorer la durabilité de toute la chaîne d'approvisionnement de la beauté en partageant les meilleures pratiques et processus, en favorisant une compréhension commune au sein de l’industrie et en améliorant l'efficacité.
Que mettez-vous concrètement en place pour vous assurer de la conformité de votre chaine d’approvisionnement à vos engagements durables ?
Nous sélectionnons avec soin nos fournisseurs qui s’engagent au moment de la contractualisation à signer une charte éthique avec des engagements très précis. Cette charte « Relations Fournisseurs Responsables » se compose de 10 engagements très précis dont l’application de la loi LME (loi de modernisation de l’économie), la création d’une relation durable entre le donneur d’ordres et l’entreprise, la favorisation d’une collaboration avec des fournisseurs stratégiques de façon à améliorer les performances, le choix d’un fournisseur en appréciant le coût total de l’achat et pas seulement le prix apparent (dont les coûts logistiques, risques en termes de réapprovisionnement, problèmes liées à la qualité et à l’image) ou encore la prise en compte de l’impact environnemental de l’organisation partenaire. Enfin, nous re-sensibilisons régulièrement tous nos partenaires afin que leurs méthodes de travail soient en adéquation avec les valeurs que nous défendons.
Vous avez acquis le titre de « société à mission », que cela représente-t-il et quels sont les critères, engagements de cette certification ?
La mission que nous avons adoptée en 2019 à la suite de la promulgation de la loi PACTE est de reconnecter les femmes et les hommes à la nature. Cette mission nous l’avons intégrée dans les statuts juridiques de notre entreprise pour acter le fait qu’elle fait réellement partie de notre identité et devra guider tous nos actions à l’avenir.
Ce n’est certainement pas une promesse en l’air, car nous l’avons accompagnée d’objectifs sociaux et environnementaux très précis. Nos objectifs sont de promouvoir le lien entre nos communautés et la nature, agir en faveur de la biodiversité sur nos territoires, développer l’innovation frugale et des actions de consommation responsable, faire de la Gacilly l’emblème d’un écosystème vertueux et offrir des expériences de bien-être grâce aux bienfaits de la nature. Ils sont inscrits également dans nos statuts qui seront soumis à résultats puisqu’ils seront contrôlés par un organisme tiers indépendant.
C’est un engagement ambitieux qui va influer dans le temps nos acquisitions, les produits que nous allons développer, les personnes que nous allons recruter…en somme, tous les niveaux de notre société.
Avez-vous pris d’autres engagements environnementaux et sociaux?
Le Groupe apporte depuis de nombreuses années un soutien important à l’agroforesterie, à travers notamment l’implantation de haies et plus largement la plantation d’arbres. À travers l’action de notre Fondation Yves Rocher, nous venons ainsi de célébrer le 100 millions d’arbres plantés à travers le monde. Nous sommes également très investis dans l’agriculture biologique et la protection de la biodiversité, comme peuvent en attester notre jardin botanique de La Gacilly devenu référence mondiale et notre engagement auprès de la Ligue de Protection des Oiseaux. Un autre exemple de notre engagement sur ces questions concerne les investissements importants que nous avons réalisés afin d’augmenter la part de production d’électricité et de chaleur provenant du renouvelable. Cela représente aujourd’hui 80% de l’électricité consommée par le Groupe.
De plus, depuis 2014, le Groupe propose un nouvel Eco-tube qui a permis de réduire de 25% le poids du plastique utilisé par rapport à l’ancien tube.
Le Groupe utilise également comme matière première des cartons usagés provenant de ses usines bretonnes pour créer des boites cadeaux pour les offres pour Noël et des emballages de parfum. Au total 38 tonnes de carton ont été réutilisées en 2018.
Le Groupe s’est associé à plusieurs organisations non gouvernementales afin de donner les produits neufs et de qualité aux personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, privées d’un ensemble de biens de première nécessité, essentiels à l’insertion, à l’épanouissement et à l’estime de soi. Ainsi en 2018, le Groupe a donné plus de 80 000 vêtements et plus de 982 000 produits cosmétiques à diverses associations.
Etes-vous familier avec la certification B Corp ?
Tout à fait, nous avons 25% du chiffre d’affaire du Groupe qui est B Corp car une de nos marques, Arbonne, est déjà certifiée B Corp et nous espérons qu’elle ouvrira la voie à nos autres marques. J’ai fixé comme objectif que l’ensemble des marques du Groupe soient certifiées B Corp d’ici 2030.
Où sera Yves Rocher dans 10 ans ? Quels changements envisagez-vous pour l'entreprise ?
Nous nous sommes fixés de nombreux objectifs pour les 10 prochaines années, parmi lesquels pour n’en citer que quelques-uns :
- Nous nous sommes engagés d’ici 2030 à réduire 30% de nos consommations de plastique, à utiliser 100 % de plastiques recyclables pour le plastique résiduel et à intégrer 100% de plastique recyclé.
- Nous avons créé une Nature Academy afin de former 100% de nos salariés aux enjeux du développement responsable.
- Nous nous sommes engagés à faire de notre territoire d’origine, La Gacilly, et ses usines bretonnes un territoire zéro carbone.
Nous continuerons également de mettre en place toutes les initiatives possibles nous permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de développer l’éco-responsabilité de nos produits. C’est un travail global qui a de nombreuses facettes (transport vert, optimisation énergétique etc.) et notre ambition dans les prochaines années est de pousser encore plus loin le travail qui a été commencé.
2021, quelles sont vos ambitions pour un nouveau départ post-pandémie ?
Notre ambition pour 2021 va être de retrouver notre profitabilité car cela est une condition indispensable pour mettre en place tous les projets que nous avons partagés avec vous. Une stratégie de durabilité nécessite des moyens et nous espérons donc que la période de transformation dans laquelle nous nous trouvons nous donnera les clefs pour retrouver notre capacité à investir dans des projets d’avenir.
Information Importante
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA ou une entité du Groupe (ci-après « Lombard Odier »). Il n’est pas destiné à être distribué, publié ou utilisé dans une juridiction où une telle distribution, publication ou utilisation serait interdite, et ne s’adresse pas aux personnes ou entités auxquelles il serait illégal d’adresser un tel document.
partager.