perspectives d’investissement
Une économie saine sur fond de turbulences politiques
Le second semestre de 2024 comporte des risques importants, notamment sur le plan politique, mais la bonne nouvelle est que la toile de fond conjoncturelle semble relativement saine.
En effet, l'économie mondiale est en croissance, les régions et les secteurs qui avaient accusé du retard vis-à-vis de la surperformance de l’économie américaine se redressent. L'activité manufacturière et des services progresse, les échanges commerciaux s’intensifient et la productivité s'améliore, en particulier aux États-Unis. D’ailleurs, la résilience du marché de l’emploi américain écarte tout risque de récession. En Chine, l'activité a cessé de se détériorer grâce aux efforts déployés par les autorités pour réorienter le crédit de l'immobilier vers l'industrie et le secteur manufacturier.
Le recul de l'inflation a ouvert la voie à un cycle de réduction des taux directeurs sur les marchés développés. Certes, la Réserve fédérale américaine sera parmi les dernières à emprunter le chemin de l’assouplissement monétaire, mais la première baisse se rapproche, probablement en septembre. Une fois ce pas franchi, les taux américains devraient continuer de baisser graduellement, tout en restant bien supérieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie.
La liste des risques est longue: l'inflation pourrait resurgir et des tensions sur les niveaux de dette publique se matérialiser. Dans les mois à venir, les risques politiques en Europe, les élections américaines et les tensions géopolitiques prendront parfois le dessus, entraînant une plus grande volatilité des marchés.
Jusqu'à présent, l’impact de ces risques sur l’économie réelle est resté contenu. En cause, l’absence de signes de tension marqués sur les deux principaux canaux de transmission que sont les marchés de l'énergie et les chaînes d'approvisionnement.
Dans le même temps, la concurrence stratégique redessine les routes commerciales et stimule les investissements publics et privés dans de nombreux secteurs à l’échelle mondiale. Après avoir sécurisé leur indépendance énergétique, les États-Unis visent désormais à conserver leur avance stratégique dans le domaine des semi-conducteurs sophistiqués. Nous assistons là à nouveau cycle d’investissement.
Quelles sont les implications d’un tel environnement pour les investissements ?
Pour l’heure, nous maintenons le risque global des portefeuilles, ainsi que nos allocations aux obligations et aux actions, aux niveaux stratégiques.
Sur les marchés des taux, nous privilégions les obligations de qualité et continuons à rechercher des opportunités nous permettant de sécuriser les rendements actuels élevés. En ce qui concerne la dette souveraine, nous apprécions les Bunds allemands et les Gilts britanniques. Dans d’autres segments, le crédit d'entreprise européen de qualité, les obligations dites « cross-over » mondiales (c’est-à-dire celles notés BB et BBB) et le crédit émergent offrent aussi des opportunités.
Sur les marchés boursiers, la solide croissance des bénéfices et la baisse des taux directeurs permettent de maintenir un potentiel hausser. L’embellie conjoncturelle devrait profiter aux valeurs cycliques en particulier. Les secteurs et les régions qui rattrapent leur retard devraient continuer à se redresser, et l'extrême concentration des performances sur le marché américain, se normaliser au fil du temps.
Sur le marché des changes, nous maintenons notre exposition au dollar américain. La devise américaine offre un avantage de rendement par rapport aux autres monnaies des marchés développés, tout en bénéficiant de la croissance américaine et de son statut de valeur refuge face aux risques géopolitiques.
Nous continuerons à gérer nos portefeuilles de manière très active, avec une approche disciplinée du risque, afin de traverser au mieux un été marqué par des risques politiques extraordinaires.
Information Importante
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
Il n’est pas destiné à être distribué, publié ou utilisé dans une juridiction où une telle distribution, publication ou utilisation serait interdite, et ne s’adresse pas aux personnes ou entités auxquelles il serait illégal d’adresser un tel document de marketing.
partager.