perspectives d’investissement
Les perspectives restent relativement positives
L'essentiel en bref
- Les différends commerciaux ont pesé sur la croissance globale de la zone euro cette année, du fait de la nature très ouverte de son économie.
- Les indicateurs nationaux demeurent néanmoins très solides, suggérant même que les perspectives d'inflation pourraient finalement évoluer et entraîner un changement de politique de la BCE.
- Le budget italien récemment publié promet de nouvelles tensions avec Bruxelles et donc une volatilité persistante sur les marchés.
La croissance économique de la zone euro a ralenti cette année. Elle reste néanmoins généralisée, avec une participation de tous les pays membres, et largement supérieure au potentiel. Le ralentissement est en grande partie imputable à la baisse de la demande extérieure, la zone euro étant plus ouverte que la plupart des autres grandes économies avancées voir graphique VI. Les indicateurs intérieurs demeurent robustes. L'emploi et le revenu réel progressent, tandis que la croissance des crédits aux sociétés non financières s'est accélérée.
Un marché de l'emploi plus tendu est aussi synonyme de hausse des pressions salariales voir graphique VII. Alors que le taux de chômage s'approche du taux de chômage non accélérateur de l'inflation (NAIRU – Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment), des pénuries de main-d'œuvre apparaissent en Allemagne, aux Pays-Bas et même en France. La part de sociétés évoquant les problèmes de recrutement comme frein à la production a quasiment doublé depuis un an dans ce dernier pays. Pour l'ensemble de la zone euro, le salaire horaire nominal a enregistré une croissance de 2,2% en glissement annuel au 2e trimestre, soit le rythme le plus élevé depuis le 4e trimestre 2012.
Compte tenu de la corrélation positive entre la croissance salariale et l'indice des prix à la consommation, les perspectives d'inflation pourraient finalement changer dans la zone euro. Il est aussi à noter que, selon une enquête de la Commission européenne, les attentes en matière d'inflation des prix à la consommation sont désormais à leur plus haut niveau depuis 2013.
Le regain de pressions inflationnistes sous-jacentes atténue le besoin de soutien monétaire massif. La BCE devrait ainsi mettre un terme à ses rachats d'actifs cette année et abandonner sa politique de taux d'intérêt négatifs fin 2019.
Sur le front politique, l'Italie est indiscutablement la principale source de préoccupation pour l'instant. Le budget récemment publié affiche un déficit de 2,4%, nettement supérieur au niveau de 1,6% envisagé auparavant, sans parler du 0,8% visé par le gouvernement précédent. Les membres les plus populistes du gouvernement semblent l'avoir emporté. Le plan étant aussi davantage axé sur la demande intérieure que sur des investissements productifs, les tensions avec Bruxelles devraient s'intensifier et le risque de rétrogradation de la note de crédit pourrait augmenter. Un regain de volatilité est donc probable ces prochaines semaines même si l'important excédent de la balance courante italienne et une dette publique détenue essentiellement au sein du pays semblent écarter tout risque d'insolvabilité.
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