perspectives d’investissement
Quelle sera la durée du cycle ?
L’essentiel en bref
- La forte dynamique conjoncturelle, la politique budgétaire expansionniste, un marché de l’emploi tendu et des pressions inflationnistes sont autant d’éléments qui laissent penser que la Fed poursuivra bien son resserrement monétaire au cours des trimestres à venir.
- Un certain nombre de risques méritent d’être surveillés, mais les facteurs déterminants de la politique monétaire américaine restent l’inflation nationale et l’emploi.
- Pour les trimestres à venir, les marchés des taux semblent sous-estimer l’évolution probable du taux directeur.
Après avoir tardé à démarrer le processus de normalisation de sa politique, la Fed est maintenant allée plus loin que ce que la plupart des acteurs pensaient possible. Au mois de septembre, elle a procédé au huitième tour de vis monétaire depuis le début du cycle, portant le taux directeur à 2,25%. En parallèle, elle a ramené son bilan sous la barre des USD 4000 milliards, et continue à se séparer d’actifs.
Le but du resserrement monétaire consiste à éviter la surchauffe, c’est-à-dire le risque de voir la croissance dépasser largement le potentiel de l’économie et déclencher une forte inflation, difficile ensuite à maîtriser. A cet égard, la situation courante indique que la Fed peut encore poursuivre son cycle de resserrement. Soutenue par les mesures de relance budgétaire, la forte dynamique conjoncturelle a alimenté une création d’emplois environ deux fois supérieure au rythme nécessaire pour maintenir le taux de chômage stable. L’inflation, qui a désormais renoué avec l’objectif de 2% de la Fed (voir graphique IV), risque de s’accentuer à court terme du fait du marché de l’emploi tendu, des faibles capacités disponibles, de la hausse des prix des matières premières et de l’impact des droits de douane.
Nombreux sont les éventuels obstacles à une poursuite du resserrement monétaire américain, notamment les turbulences sur les marchés émergents, les problèmes intérieurs tels que des incertitudes politiques, l’escalade des tensions commerciales et des risques financiers tels que ceux liés à un aplatissement de la courbe des taux. Chacun de ces facteurs pourrait avoir un impact à la marge si l’inflation devait augmenter moins qu’attendu ou la dynamique de croissance commencer à ralentir. Mais la Fed a démontré vouloir maintenir le cap en l’absence de répercussions sur son mandat intérieur. Les indicateurs les plus importants à surveiller restent donc l’inflation américaine et l’emploi.
Notre scénario de base table ainsi sur une orientation plutôt agressive de la Fed. Le marché doute pour sa part encore de la volonté de la Fed de procéder à de nouveaux resserrements (voir graphique V). L’évolution de cette divergence au cours des prochains trimestres sera déterminante, non seulement pour les marchés des taux d’intérêt américains, mais aussi pour de nombreuses autres classes d’actifs compte tenu de l’influence mondiale de la politique monétaire américaine.
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