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Investissements: les femmes prennent autant de risques que les hommes
C’est un de ces clichés qui a la vie particulièrement dure: les femmes seraient plus prudentes dans leurs investissements. Elles auraient tendance à prendre moins de risques que les hommes. Sauf que c’est faux, affirme Delphine Barbaud, banquière senior auprès de Lombard Odier à Genève. Et c’est même, souvent, le contraire, ajoute-t-elle.
Alors que les femmes contrôlent un tiers de la fortune mondiale – même 40% aux Etats-Unis – selon les calculs du Boston Consulting Group, leur comportement devant les investissements intéresse toujours davantage. D’autant que ces fortunes croissent plus rapidement que celles des hommes.
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« Cette approche genrée du risque n’a pas lieu d’être, poursuit celle qui conseille des fortunes (masculines et féminines) depuis de longues années. Il s’agit d’idées préconçues, reflet d’une société qui cantonne les genres à des rôles spécifiques et qui est encore très répandue en Suisse. » Pourtant, poursuit-elle, c’est oublier l’histoire que de penser que les femmes n’ont pas eu un rôle financier: « Ce sont elles, souvent, qui ont tenu les cordons de la bourse. Il ne faut pas sous-estimer leur capacité à gérer leur argent. »
Lombard Odier cite plusieurs études, qui montrent en effet « quasiment aucune différence notable dans la prise de risques entre hommes et femmes ». Elle est en réalité « essentiellement liée au parcours de vie de chaque individu, à sa culture ou à sa situation professionnelle ». Ce ne sont d’ailleurs pas les clientes qui paniquent le plus lors de turbulences de marchés, ajoute Delphine Barbaud.
Cela ne signifie pas forcément qu’elles investissent de la même manière que les hommes. Elles ont plutôt une « approche pragmatique de l’argent et cherchent à bien comprendre tous les enjeux de l’investissement», reprend la gestionnaire de fortune. Elles sont davantage préoccupées par la transmission aux générations suivantes de leur famille et ont également une sensibilité plus marquée pour les placements durables, ajoute Delphine Barbaud. Qui se garde néanmoins de faire trop de généralisations: « Il faut comprendre le client ou la cliente, ses besoins, avoir une approche personnalisée. C’est cela qui permet de comprendre sa capacité financière et psychologique à prendre des risques. »
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