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Private equity durable : investir dans la circularité du plastique et ses opportunités
Un nombre croissant de nos clients sont conscients de la nécessité et de l’opportunité de contribuer au financement de la transition vers une économie durable. En raison de l’intérêt marqué de la nouvelle génération, les stratégies thématiques telles que le modèle circulaire à faible émission de carbone pour les matières plastiques sont très prisées sur l’ensemble de nos marchés. Nous avons demandé à Victoire Carous et Christopher Tritten, cogérants du portefeuille Plastic Circularity de Lombard Odier Asset Management (LOIM), leur point de vue sur les avantages de ces stratégies de private equity durable – et sur la manière dont elles peuvent répondre aux objectifs des clients.
Comment lutter contre le problème des déchets plastiques ?
La solution pour réduire les déchets plastiques (dont seuls 10% sont actuellement recyclés) est la transition vers un modèle circulaire, qui crée un système en circuit fermé minimisant les dommages causés à la nature et à la biodiversité lors de la production et de l’élimination du plastique. Les émissions de la chaîne de valeur du plastique (production et fin de vie) représentent aujourd’hui 4% de l’ensemble des émissions 1, un niveau comparable à celui du secteur de l’aviation. Selon la trajectoire actuelle, dans 20 ans, ces émissions pourraient représenter 20% du budget carbone annuel autorisé dans un scénario de réchauffement planétaire de 1,5 degré Celsius 2.
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Pour rendre la chaîne de valeur du plastique circulaire et plus sobre en carbone, il faut tout d’abord changer la façon dont nous produisons les matériaux, en réduisant l’utilisation de matières premières dérivées du pétrole pour privilégier les intrants recyclés ou biosourcés. Il faut ensuite investir dans des solutions de réutilisation, de réparation et de recharge pour modifier la manière dont les consommateurs et les entreprises utilisent le plastique et pour en prolonger la durée de vie. Enfin, la circularité ne peut être atteinte sans améliorer et étendre considérablement la manière dont nous collectons, trions et recyclons les déchets plastiques.
La transformation des déchets plastiques en ressources représente une formidable opportunité, d’autant plus que les tendances de consommation, les bonnes pratiques des entreprises et les cadres réglementaires évoluent pour mieux répondre aux défis liés à la pollution plastique.
Pourquoi le prive equity donne accès à davantage d'opportunités d'investissement?
En se tournant vers les entreprises privées, les investisseurs ont accès à des pans de l’économie qui ne sont pas couverts par les marchés boursiers, dans la mesure où ces entreprises représentent la majeure partie de l’économie. Par exemple, aux Etats-Unis, il existe quelque 11 000 entreprises privées dans lesquelles investir, contre seulement 2 700 entreprises cotées en bourse, dont le chiffre d’affaires est supérieur à USD 100 millions 3. Le marché des actions cotées en bourse ne couvre ainsi que 0,01% des entreprises aux Etats-Unis, alors que 99,99% des entreprises sont privées. Les entreprises privées peuvent revêtir différentes formes, des start-ups hautement innovantes développant de nouvelles solutions aux entreprises familiales leaders sur leur marché de niche et disposant de technologies bien établies.
Quelles sont les compétences de LOIM en matière de private equity, de durabilité et autres aspects techniques relatifs aux matières plastiques ?
Les équipes d’investissement internes de LOIM combinent des compétences éprouvées en matière de private equity et de durabilité avec le soutien de partenaires stratégiques et techniques. Investissant dans des actifs privés depuis 2007, notre équipe gère un portefeuille de plus de USD 7 milliards qui génère de solides résultats et bénéficie d’un réseau étendu comprenant des gestionnaires de premier plan. Nos relations établies avec ces partenaires d’investissement nous donnent un accès privilégié à un large éventail d’opportunités de coinvestissement qui ne sont pas toujours accessibles aux investisseurs indirects.
Nos partenariats stratégiques élargissent nos capacités et nos connaissances, notamment avec l’Université d’Oxford, E4S (coalition d’universités suisses) et Systemiq, société de conseil de premier plan en matière de développement durable, spécialisée dans la circularité du plastique.
Nous collaborons également étroitement avec l’Alliance pour l’élimination des déchets plastiques (AEPW), qui intervient en tant que conseiller technique pour étayer la stratégie dans des domaines tels que les technologies de recyclage, la gestion des déchets ou la conception de matières plastiques. Cette approche nous permet d’obtenir un maximum d’informations, de saisir les opportunités d’investissement, de créer de la valeur et, en fin de compte, d’augmenter les perspectives de retour sur investissement.
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Comment analysez-vous les opportunités d’investissement ? Pouvez-vous donner des exemples d’entreprises ?
Pour l’ensemble de nos thèmes d’investissement, nous constatons une dynamique croissante des flux de transactions. Notre équipe d’investissement a déjà identifié des centaines de transactions récentes dans ce domaine, à tous les stades de maturité.
Nous pouvons accéder à ce flux de transactions grâce à nos liens étroits avec des gestionnaires de private equity de premier plan et des entreprises actives dans la chaîne de valeur du plastique. Ce réseau garantit un accès unique à des opportunités d’investissement de grande qualité et permet d’accélérer le développement des entreprises en portefeuille en catalysant des collaborations commerciales et stratégiques et en assurant un désengagement réussi grâce à une compréhension approfondie de ce que recherchent les entreprises et les investisseurs financiers.
L’entreprise danoise Faerch 4, grand fournisseur de solutions d’emballages rigides durables pour l’industrie alimentaire, qui a axé la conception de ses produits sur une recyclabilité maximale et a acquis une entreprise de recyclage aux Pays-Bas, constitue une excellente étude de cas en matière d’investissement. Advent International, un gérant du réseau de private equity de Lombard Odier, a acquis la société d’emballage circulaire appartenant à EQT en 2017 pour une valeur de EUR 700 millions en juin 2017. Sous le contrôle d’Advent, la société a augmenté son chiffre d’affaires de plus de 60%, et l’investisseur a vendu la société à AP Moller Holding pour environ EUR 1,9 milliard à la fin de l’année 2020.
Un autre bon exemple en phase de croissance est Vinted, la plateforme lituanienne de vêtements d’occasion, dont 60% en moyenne contiennent du polyester, un type de plastique. En novembre 2019, Vinted est devenue la première « licorne » lituanienne après avoir levé un total de EUR 282 millions. En mars 2021, sa valorisation avait quadruplé pour atteindre plus de USD 4 milliards, et la croissance n’a pas faibli depuis.
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Comment votre équipe de private equity crée-t-elle de la valeur pour les entreprises dans lesquelles elle investit ?
Nos réseaux et nos compétences intéressent les entreprises à la recherche d’investisseurs parce qu’ils permettent de créer de la valeur dans de multiples domaines, notamment via trois axes :
- en aidant les entreprises dans lesquelles nous investissons à identifier les opportunités de croissance et à définir leurs stratégies, y compris leurs stratégies financières ;
- en aidant ces entreprises à concrétiser ces opportunités, notamment en leur donnant accès à des compétences et une expertise sectorielle ;
- en facilitant le désengagement de nos investissements en offrant à nos entreprises un accès privilégié à des acteurs stratégiques et à d’autres investisseurs spécialisés dans le développement durable.
LOIM fournit également aux entreprises dans lesquelles elle investit un actionnariat actif en matière d’environnement et de durabilité, ainsi qu’un soutien pour les rapports d’impact, en particulier les analyses du cycle de vie relatives à l’empreinte carbone, qui constitueront une exigence croissante pour les investisseurs.
Les substituts du plastique ne sont pas toujours meilleurs pour l’environnement. Comment LOIM s’assurera-t-elle que les alternatives dans lesquelles elle investit ne créent pas de problèmes pour l’avenir ?
Dans le cadre de notre analyse et positionnement consistant à ne pas causer de préjudice important (« Do No Significant Harm » – DNSH), nous vérifions systématiquement au cours de notre processus de diligence raisonnable les éventuelles externalités négatives : émissions excessives de carbone ou déchets dangereux créés par certaines activités industrielles, risques de déforestation provoqués par l’approvisionnement auprès de chaînes d’approvisionnement non durables et menaces pour la biodiversité causées par des activités situées à des endroits inappropriés.
Par exemple, nous exclurions les bioplastiques fabriqués à partir de matériaux qui entrent en concurrence avec la production alimentaire dans l’utilisation des terres, qui utilisent des produits chimiques polluants de manière incontrôlée ou qui se procurent de la lignine (un type de polymère organique) à partir de forêts non renouvelables.
Les points à retenir
- La disruption et l’innovation dans la chaîne de valeur des plastiques offrent des opportunités aux investisseurs dans le private equity (PE) qui recherchent à la fois un impact et des rendements financiers attractifs
- Notre mandat global se concentre sur les marchés développés et sur le capital-croissance, tout en adoptant une approche opportuniste pour les autres phases (capital-risque et buyout)
- Les clients bénéficient des solides réseaux de LOIM et de ses excellentes capacités en matière d’analyse pour évaluer les opportunités d’un point de vue financier, industriel et durable
- Le processus d’investissement comprend un contrôle des externalités négatives sur les limites planétaires
1 OECD, Global Plastics Outlook, 2022
2 Pew Trust and Systemiq, Breaking the Plastic Wave, 2020
3 Les données se réfèrent à l’économie américaine et aux entreprises dont le chiffre d’affaires (CA) est supérieur à USD 100 millions, sur la base des 12 derniers mois de CA. Sources : Forbes, Private companies pull economy along, 2015, Capital IQ (2014), Banque mondiale, US Census Bureau 2019.
4 Toute référence à une société ou à un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation d’investissement, d’achat ou de vente. Les performances et recommandations futures peuvent diverger sensiblement de l’analyse développée dans le présent document.
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