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    Développer l’investissement soutenable après la pandémie

    Développer l’investissement soutenable après la pandémie
    Patrick Odier - Associé-gérant senior

    Patrick Odier

    Associé-gérant senior

    La troisième édition du Forum d’Abu Dhabi sur la finance soutenable (ADSFF) vient de fermer ses portes virtuelles après que des orateurs et des leaders d'opinion de renom aient discuté du « financement de la reprise soutenable et de la résilience future » et du paysage de l'investissement soutenable.

    « En dépit du ralentissement économique, 2020 a été une année record pour les investissements éthiques, les promesses sur le climat et les engagements soutenables », a annoncé Son Excellence Abdullah bin Mohammed Belhaif Al Nuaimi, ministre du Changement climatique et de l’Environnement des Emirats arabes unis, dans son mot de bienvenue. « Face au changement climatique, les Emirats arabes montrent un dévouement de tous les instants, que ce soit au niveau national ou international », a-t-il ajouté.

    Notre Associé-gérant senior Patrick Odier a participé à une table ronde autour de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’investissement ESG. Avec d’autres éminents spécialistes, ils se sont notamment demandés si la pandémie représentait un moment charnière pour l’avenir de la finance soutenable, capable de la propulser ou de l’enterrer. Où les investisseurs et les régulateurs devraient-ils concentrer leurs efforts pour redéfinir le cadre des marchés financiers ? La crise du Covid-19 a poussé les gouvernements et les régulateurs du monde entier à amplifier leurs plans de relance soutenable, tandis que les investisseurs sont de plus en plus nombreux à comprendre l’importance des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la prise de décisions.

    La crise du Covid-19 a poussé les gouvernements et les régulateurs du monde entier à amplifier leurs plans de relance soutenable…

    Chez Lombard Odier, nous sommes convaincus que la soutenabilité sera au cœur de cette reprise et que, partout dans le monde, nous devrions passer à un modèle économique CLIC™ (acronyme anglais de « Circular, Lean, Inclusive and Clean » pour circulaire, efficient, inclusif et propre).

    Voici une sélection des moments phares du Forum :

    2020 – Une année charnière pour la finance soutenable

    Maria Lombardo, responsable des stratégies ESG pour les clients EMEA chez Invesco, a ouvert la table ronde en insistant sur la façon dont « la pandémie nous a fait repenser notre relation avec la nature ». Pour Patrick Odier, « la crise climatique ressemble à celle créée par la pandémie, mais au ralenti. Et pourtant, elle pose un danger de même nature et de même ampleur pour la planète ».

    Alors que le monde commence à émerger de la pandémie et cherche à reconstruire en mieux, il est essentiel que les valeurs ESG soient standardisées et que le secteur financier aide les investisseurs à mieux comprendre comment utiliser ces données.

    …la crise climatique ressemble à celle créée par la pandémie, mais au ralenti. Et pourtant, elle pose un danger de même nature et de même ampleur pour la planète

    Frank Rijsberman, directeur général du Global Green Growth Institute, a rappelé aux participants que la pandémie avait poussé différents pays à conclure de nouveaux « pactes verts » et à s’engager envers la neutralité carbone, soulignant également que les entreprises avaient été de plus en plus nombreuses à s’engager en faveur de l’ESG en 2020. « Les pays émergents ont encore un peu de retard à ce sujet, mais nous espérons un revirement au cours des années à venir », a-t-il déclaré.

    Maria Lombardo a précisé que « les entreprises qui ont inclus les facteurs ESG et des modèles soutenables dans leurs stratégies ont enregistré d’excellentes performances. Par conséquent, l’ESG s’est déjà imposé dans une certaine mesure ».

    Chez Lombard Odier, les investisseurs qui adhèrent aux principes ESG tirent parti de notre conviction fondamentale : l’investissement soutenable est un catalyseur de risque et de rendement.

    « Si tout cela est vrai, les conditions d’investissement vont considérablement évoluer à l’avenir, et probablement plus rapidement que nous ne le pensons », a déclaré Patrick Odier.

    Daniel Hanna, responsable mondial de la finance durable chez Standard Charter Bank, a ajouté : « Nous avons assisté à une montée en puissance de l’investissement soutenable en 2020. C’est assurément l’un des côtés positifs de cette année qui aura été éprouvante pour chacun de nous ». Daniel Hanna estime que nous devrions nous concentrer sur trois thèmes. « Nous devons catalyser davantage, nous devons standardiser et nous devons démocratiser l'accès à la finance soutenable ». « Concrètement, nous devons mobiliser USD 3’800 milliards par an afin d’atteindre ces objectifs. Cela dit, même si les choses avancent, ce n’est pas suffisant », a-t-il ajouté.

    ... nous devons démocratiser l’accès à la finance soutenable

    De nouvelles perspectives

    Pour Patrick Odier, il faut « un millier de nuances de vert » dans le secteur financier et le succès des obligations vertes doit gagner d’autres secteurs. « En tant que professionnels de la finance, nous avons le devoir d'élaborer une force de proposition pour nous assurer que le capital est correctement alloué et qu'il n'est pas contraint d'une manière qui soit idéologique ou politique », a-t-il ajouté. Anastasia Guha, responsable en Europe du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique des Principes pour l’investissement responsable , a ajouté : « Ce n’est pas au risque et au rendement qu’il faut accorder la plus grande importance, mais aux résultats. Les gens veulent un monde où il est possible de prendre sa retraite ».

    Nous devons nous attacher non seulement au comment mais aussi au quoi. « Que font les entreprises pour avoir un impact ? Que vont-elles changer dans leurs processus commerciaux et quel impact cela aura-t-il sur leur modèle d’affaires ? », s’est demandé Patrick Odier.

    En tant que professionnels de la finance, nous avons le devoir d'élaborer une force de proposition pour nous assurer que le capital est correctement alloué et qu'il n'est pas contraint d'une manière qui soit idéologique ou politique

    La plupart des investisseurs professionnels ont compris l'importance d'aller au fond des choses et essaient d'analyser en utilisant une méthodologie et des données correctes. Il est important que nous fassions appel à la communauté scientifique pour fixer les bons objectifs lors de l'utilisation de ces données, a souligné Patrick Odier.

    Lombard Odier a mis au point une méthode robuste et fondée sur la science, le « LO Portfolio Temperature Alignment Tool » (LOPTA), un outil qui permet d’aligner les portefeuilles sur les entreprises les mieux placées pour tirer parti de l’opportunité qu’offre la transition climatique.

    « Nous avons mis au point cette méthodologie qui examine concrètement l’impact et tient compte de l’importance relative. Parmi tous les facteurs qui influencent une entreprise, nous devons identifier celui qui a l’impact le plus important. »

    Lombard Odier a mis au point un outil robuste et fondée sur la science, le « LO Portfolio Temperature Alignment Tool » (LOPTA), qui permet d’aligner les portefeuilles sur les entreprises les mieux placées pour tirer parti de l’opportunité qu’offre la transition climatique

    Daniel Hanna a ajouté : « Sur les dix prochaines années, les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies représentent une opportunité d’investissement d’USD 10’000 milliards. Il est nécessaire d’éduquer puis de transmettre ces connaissances afin de catalyser le capital et de l’allouer là où il peut avoir un impact ».


    La voie du futur

    Selon Frank Rijsberman, « nous sommes au stade des engagements préliminaires. Au cours des 12 à 18 derniers mois, nous avons entendu beaucoup d’annonces en faveur de la neutralité carbone. Je pense que ces objectifs vont être étoffés et que les gouvernements vont commencer à prendre des mesures plus concrètes, poussant les entreprises à agir ».

    Pour Daniel Hanna, « une opportunité se présente aujourd’hui au secteur privé : créer un marché du carbone transparent et clairement réglementé ». « Nous espérons qu’un marché du carbone verra le jour lors de la COP 26 de Glasgow », a ajouté Frank Rijsberman.

    Pour Anastasia Guha, la taxonomie joue un rôle fondamental. « Le greenwashing, c’est fini. Une entreprise n’est ni complètement bonne ni complètement mauvaise. Il s’agit d’une transition. Il s’agit de voir ce que vous pouvez améliorer pour mettre cette transition en œuvre. Peu importe que vous soyez écologique ou pas pour l’instant, ce qui compte c’est votre capacité à vous aligner sur la taxonomie. »

    De nombreuses mesures ont déjà été prises et de nombreuses solutions sont à l’œuvre pour faciliter le passage à une économie CLIC™.

    « Allouer les capitaux à bon escient est l’un des défis les plus intéressants à mon sens. Et je pense qu’il sera relevé au cours des mois, voire des années, à venir », a déclaré Patrick Odier, pour conclure.

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