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Planifier sa retraite : les 6 questions clés
LO Patrimonia SA
Groupe Lombard Odier
Lombard Odier & Co AG Zürich
Il n’existe pas d’âge idéal pour planifier sa retraite. A partir de 50 ans, il devient par contre nécessaire d’établir sa planification financière afin d’avoir suffisamment de temps pour mettre en place des mesures permettant d’optimiser sa charge fiscale, de diversifier et faire fructifier son patrimoine, d’évaluer le niveau de son endettement à la retraite, de pallier à la diminution de ses revenus et de mettre en place la stratégie de placements en adéquation avec ses objectifs financiers futurs, ainsi que d’assurer la pérennité et la transmission de son patrimoine.
Une bonne planification de retraite devrait commencer par aborder les questions suivantes
Quel est l’état de mon « bilan patrimonial » ?
La première étape consiste à établir un bilan patrimonial, en prenant en compte l’ensemble de ses actifs mobiliers et immobiliers, bancaires et de prévoyance, ainsi que les dettes existantes. L’établissement de son budget actuel et futur en lien avec ses revenus est également nécessaire. Celui-ci permettra de mettre en lumière les éventuelles lacunes de revenus à la retraite, et surtout d’analyser la mise en place de mesures permettant de les combler.
Comment puis-je optimiser ma situation patrimoniale pendant ma phase d’activité professionnelle ?
Planifier sa retraite suffisamment tôt permet de bénéficier du temps nécessaire à la mise en place de mesures permettant à la fois de réduire sa charge fiscale, mais également de se constituer un patrimoine supplémentaire et diversifié lors de la cessation de son activité lucrative.
A cet effet, le législateur a favorisé le développement de la prévoyance par des mesures fiscales en matière de 2e pilier et de 3e pilier lié (3a) notamment. Au niveau du 2e pilier, les cotisations sont déductibles fiscalement pour l’assuré. Rappelons également que les avoirs détenus au sein de la prévoyance professionnelle sont exonérés d’impôts sur le revenu et sur la fortune jusqu’à leur versement. Les rachats d’années de contributions au sein de sa caisse de pension sont une stratégie intéressante. Ces derniers sont en principe déductibles fiscalement. Au-delà de l’impact fiscal intéressant, le rachat permet non seulement d’améliorer ses prestations à la retraite mais également de diversifier son patrimoine. En outre, grâce à l’économie d’impôts réalisée lors du rachat, la performance après impôts d’un investissement au sein de la caisse de pension est sensiblement supérieure à un investissement dans un portefeuille traditionnel. En effet, l’impôt payé sur le capital de prévoyance au moment du versement est bien inférieur à l’économie d’impôts réalisée lors du rachat. A cela s’ajoute l’exonération fiscale du capital et de son rendement pendant sa détention au sein de la prévoyance professionnelle.
Avant « d’investir » dans sa caisse de pension, une attention particulière doit être portée sur la qualité de sa gestion ainsi que sur les couvertures de risques décès et invalidités. De plus, un délai de trois ans entre le rachat et la prise de capital devrait être respecté afin d’éviter une remise en question dudit rachat par les autorités fiscales.
Sous quelles formes dois-je prélever mon avoir de vieillesse du 2e pilier ?
Une planification financière minutieuse de la forme des prestations de retraite de la caisse de pension est fortement recommandée. Il s’agira dans un premier temps de voir à quelle hauteur le règlement de sa caisse de pension permet de prendre un montant sous forme de capital, quel est le délai d’annonce pour la variante choisie, et si la décision est irrévocable. Ensuite, un plan financier simulant les variantes de prélèvements envisagées permettra de visualiser le développement de ses revenus, de ses dépenses - y compris la charge fiscale - ainsi que sa fortune dans le temps. Cette analyse déterminera la solution qui allie le mieux la sécurité financière, le rendement après impôts et la disponibilité des actifs financiers.
Dans ce cadre, la composante émotionnelle n’est pas à négliger. En effet, le ou la futur(e) retraité(e) doit être à l’aise avec sa décision et pouvoir vivre sans se soucier au quotidien de l’évolution de son capital de retraite en fonction des marchés financiers. En outre, il est fortement recommandé de prendre cette décision en concertation avec son conjoint pour les personnes mariées ou en partenariat enregistré : le consentement écrit du conjoint est nécessaire à la prise de tout ou partie du capital de la caisse de pension.
Quand prélever mes capitaux de la prévoyance professionnelle et du 3a?
Dans le cas où des prestations en capital sont versées par le 2e pilier et le 3a, celles-ci sont imposées distinctement des autres revenus. Les barèmes d'imposition sont progressifs et bénéficient d'une réduction privilégiée. Les prestations en capital du 2e et 3e pilier échues la même année civile sont cumulées pour le calcul de la charge fiscale. Ce cumul s’applique également pour les prestations prises la même année fiscale au sein d’un couple marié et en partenariat enregistré. Il est donc primordial d’échelonner les différents capitaux de prévoyance du 2e et 3e pilier sur plusieurs années fiscales distinctes, afin de réaliser des économies d’impôts.
Quel niveau d’endettement à la retraite ?
Faut-il amortir ma dette hypothécaire ? Cette question revient régulièrement à l’approche de la retraite. Ici, la réponse ne doit pas se borner à une analyse fiscale. En effet, au même titre que la réflexion quant au financement et au degré d’endettement idéal lors de l’achat, l’analyse doit tenir compte de votre profil d’investisseur, de la manière dont vos liquidités sont investies, du niveau des taux d’intérêts, du taux marginal d’imposition et de vos projets à venir. En résumé, les liquidités investies doivent rapporter davantage que le coût du crédit après impôts.
Ainsi, si vos placements rapportent plus que le coût du crédit après impôts, il vaut mieux conserver son endettement. Cette considération est d’autant plus importante au moment de la retraite, sachant qu’il sera souvent plus difficile d’augmenter une dette pendant cette étape de vie, la gestion des liquidités est alors primordiale. En outre, le niveau d’endettement sera également dépendant de la situation personnelle et familiale, de la tenue des charges et de l’aversion à l’endettement. Il n’existe donc pas de solution standard et il est primordial d’analyser votre situation de manière globale à chaque échéance de taux d’intérêts hypothécaires.
Quelle stratégie de placements et comment gérer mon besoin de liquidités ?
Lors de la phase d’activité, les travailleurs bénéficiant d’un portefeuille de gestion traditionnel et d’un plan de prévoyance complémentaire devrait adopter une approche consolidée de leurs actifs financiers. En effet, une approche consolidée et basée sur une gestion fiscalement efficiente devrait permettre d’accroître sa performance après impôts en sélectionnant les actifs et en les implémentant dans différents portefeuilles, en tenant compte de leur impact fiscal.
Lors du départ à la retraite se pose inévitablement la question de la gestion de ses liquidités. Il convient de déterminer son besoin de liquidités à court, moyen et long terme. La stratégie de placements doit alors répondre à vos besoins, à vos objectifs de vie et à votre profil de risque. Dès lors, il est conseillé de structurer son patrimoine financier par « phases » de besoin de consommation, tout en conservant une vision consolidée de ses actifs bancaires.
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