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Étape clé pour la finance durable: notre bilan de la semaine Building Bridges
La semaine Building Bridges s’étant conclue jeudi dernier, nous récapitulons les points forts de cette manifestation unique qui a réuni des représentants de la finance, des gouvernements, de l’humanitaire et de la société civile. L’objectif a-t-il été rempli ? Oui, car nous estimons qu’à cette occasion, d’importants partenariats intersectoriels indispensables pour rendre la finance soutenable ont été favorisés.
Le sommet Building Bridges et un accent sur l’innovation
La semaine Building Bridges a débuté avec son événement phare, le sommet Building Bridges, au cours duquel Patrick Odier, Associé-gérant senior chez Lombard Odier et Président de Building Bridges, a appelé le secteur financier à prendre des mesures immédiates et significatives pour favoriser la finance soutenable. « Notre modèle économique doit être modifié d’urgence pour éviter que les nombreux changements climatiques actuels, dont l’impact est négatif, franchissent un point de non-retour, a-t-il déclaré. Si la question est de savoir quand, la réponse est maintenant. Si la question est de savoir qui, la réponse est nous tous. Et il ne s’agit pas de coût, il s’agit de nécessité existentielle. »
Pendant la matinée, Ueli Maurer, Conseiller fédéral et Directeur du Département fédéral des finances, a annoncé qu’un « indice de notation climatique » serait introduit en Suisse pour mesurer l’adhésion des sociétés financières aux objectifs de l’Accord de Paris. Nous pensons que cette initiative ouvre la voie à une meilleure collaboration, car plus étroite, entre gouvernement et secteur financier.
Lors du sommet, Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, est également intervenue ; Jan van Bilsen, du Groupe de la Banque Mondiale, a insisté sur le lien étroit entre l’impact et les rendements financiers ; une séance a été consacrée à la manière dont une transparence accrue et plus d’informations sont susceptibles de renforcer l’impact ; enfin, Aiaze Mitha, membre du Programme de Développement des Nations Unies, a rappelé le rôle important que joueront les start-ups et les fintechs dans la création de solutions de finance soutenables.
La semaine Building Bridges, qui a débuté mardi, a compté plus de 75 séances portant sur les technologies, les analyses et les mesures d’évaluation nécessaires pour que le « net zero » devienne une réalité.
Sur une note optimiste, Jörg Gasser, CEO de l’Association suisse des banquiers (ASB), a présenté une nouvelle étude menée conjointement par l’ASB et le Boston Consulting Group, selon laquelle les marchés suisses du crédit et des capitaux devraient pouvoir lever les CHF 400 milliards dont l’économie suisse a besoin pour atteindre le « net zero ». Corroborant les propos de Jörg Gasser, Nathan Fabian, Chief Responsible Investment Officer au sein de Principles for Responsible Investment, a ajouté que « les trajectoires de transition des secteurs dont les émissions sont les plus élevées peuvent être clairement identifiées. Les technologies sont largement disponibles et leur prix devrait diminuer. Le rôle du secteur bancaire dans le financement de l’économie ne fait aucun doute. »
De leur côté, Lombard Odier et l’Université d’Oxford ont rendu public le nouveau rapport « Predictors of Success in a Greening World », lequel analyse le commerce mondial de technologies vertes complexes et examine dans quelle mesure les pays respectent leurs engagements à « reconstruire en plus vert ». L’analyse des exportations de produits verts fournit des informations précieuses sur les pays ayant une progression positive, tels que l’Allemagne ou la Chine », a commenté Matthew Ives, de l’Université d’Oxford. « Toutefois, nous constatons également que d’autres pays, comme le Brésil ou l’Australie, laissent échapper des occasions cruciales dans le contexte de la transition verte. »
Vous pouvez lire notre tour d’horizon sur les deux premiers jours de Building Bridges ici.
Collaborer
Mercredi, l’accent a été mis sur la collaboration, dans le cadre de séances sur la manière dont différents acteurs peuvent coopérer pour financer la transition vers une économie soutenable « net zero ».
Le matin, à l’occasion de la séance clé intitulée « Shedding light on the ESG jungle » (Eclairages sur la jungle de l’ESG), des représentants de l’Asset Management Association of Switzerland (AMAS) et de Swiss Sustainable Finance (SSF) ont abordé l’écart à combler entre les attentes des investisseurs et les capacités des fournisseurs de produits.
Au cours de cette séance, SSF a annoncé un plan de route destiné à accélérer l’alignement du secteur financier suisse sur un monde soutenable et neutre pour le climat. « La définition d’objectifs ‘net zero’ clairs met un accent tout particulier sur les problèmes climatiques », a précisé Sabine Döbeli, CEO de SSF. « L’intégration de la soutenabilité dans les politiques de prêt et les notations de crédit est un exemple concret des mesures que nous avons recommandées. »
Pendant cette séance, Maxime Perrin, responsable de la soutenabilité chez Lombard Odier Asset Management, a également expliqué que de rigoureuses stratégies d’investissement scientifiques étaient indispensables au succès de notre banque dans l’investissement soutenable. « Nous avons intégré le cadre et les recommandations SSF–AMAS dans nos stratégies ‘net zero’ qui visent la décarbonisation des portefeuilles d’investissement », a indiqué Maxime Perrin. « Pour ce faire, nous recherchons les ‘changements positifs’ et sélectionnons des entreprises qui effectuent une décarbonisation rapide et crédible en mesurant leur alignement de températures. Nous analysons leur performance financière lorsqu’elles saisissent les opportunités et réduisent les risques. Enfin, nous visons l’alignement sur les valeurs grâce à des exclusions et à des restrictions. »
Mercredi après-midi, l’initiative intitulée « Sustainable Development Goals Impact Finance Initiative » et qui constitue un nouveau partenariat public-privé entre le Secrétariat d’Etat suisse à l’économie (SECO), UBS Optimus Foundation, Credit Suisse Foundation et la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC), a été annoncée dans le cadre de la séance « Scaling private investments for impact: success factors of public–private collaboration » (Dimensionner les investissements privés à des fins d’impact : les facteurs de réussite de la collaboration public-privé). L’initiative vise à mobiliser jusqu’à CHF 1 milliard de capitaux afin d’obtenir des résultats sociaux et environnementaux mesurables dans les pays en développement tout en garantissant un rendement financier, autre exemple illustrant l’importance croissante du « financement mixte ».
Vers un avenir meilleur
Le quatrième et dernier jour de la semaine Building Bridges, les participants se sont résolument tournés vers le futur au cours de séances consacrées aux différentes étapes à franchir afin d’envisager un avenir soutenable.
Ce jour-là, lors de la séance « The race to net zero: How to decarbonise investment portfolios » (La course vers le ‘net zero’ : comment décarboniser les portefeuilles d’investissement), des représentants de Lombard Odier ont indiqué aux investisseurs des moyens de réduire leur exposition aux risques climatiques.
En introduction, Patrick Odier a abordé la façon dont des méthodes scientifiques permettent aux investisseurs de décarboniser leurs portefeuilles tout en tirant parti d’opportunités et en atténuant les risques liés à la transition. « En matière de décarbonisation des portefeuilles, nous n’avons pas le choix. Premièrement, le monde va dans une direction qui nous oblige à mettre la priorité sur la décarbonisation. Deuxièmement, autorités et régulateurs accroissent les pressions dans ce sens. »
Michael Urban, responsable adjoint de la recherche sur la soutenabilité chez Lombard Odier, a souligné qu’il fallait éviter de se limiter aux entreprises émettant déjà peu de carbone. « Nous pourrons uniquement atteindre le ‘net zero’ si nous impliquons les secteurs à fortes émissions de carbone, tels que, notamment, ceux du ciment, de l’acier ou de la chimie », a-t-il expliqué. Les investisseurs doivent investir dans tous les secteurs et toutes les régions de manière prospective et exploiter des potentiels de décarbonisation tout autant crédibles que radicaux. »
A cette fin, Thomas Hohne-Sparborth, responsable de la recherche sur la soutenabilité chez Lombard Odier, a exhorté à l’adoption généralisée de mesures d’évaluation plus prospectives afin d’estimer le véritable potentiel de réduction des émissions et a cité, à titre d’exemple, la hausse implicite de la température (ITR). « L’alignement de température d’une activité indique le degré de réchauffement futur si les entreprises et l’économie gèrent leurs émissions selon les mêmes objectifs », a-t-il précisé. « Cet indicateur permet de comparer directement l’alignement d’une entreprise ou d’un portefeuille sur les conséquences physiques du changement climatique et sur l’Accord de Paris. »
Rebeca Coriat, responsable du stewardship chez Lombard Odier, a expliqué comment la banque sensibilisait les entreprises à l’impératif de la décarbonisation. « Nous attachons une grande importance à l’actionnariat actif et collaboratif », a-t-elle déclaré. « Notre mission est d’encourager les entreprises à avancer dans la même direction. »
« L’alignement des flux financiers sur les ODD 14 et 15 : vie aquatique et vie terrestre », sur le thème de la perte de biodiversité, a constitué un autre point clé du jeudi. Alina Donets, Portfolio Manager chez Lombard Odier Investment Managers, en est convaincue : « La pression sur la biodiversité est mesurable du point de vue environnemental, mais se traduit aussi par des risques économiques. En tant qu’allocataires d’actifs et investisseurs, nous pouvons transformer l’économie et accélérer la transition vers un nouveau modèle économique. »
Lombard Odier est fière d’avoir participé à cet événement majeur dans le domaine de la finance soutenable et se réjouit de collaborer avec d’autres organisations du secteur financier et d’autres domaines pour que le secteur joue un rôle dans la transition vers le « net zero ».
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