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Quels sont nos meilleurs conseils pour réduire la pollution plastique ?
La crise du plastique ne date pas d’hier, mais nous n’y avons pas encore répondu. Elle continue de menacer l’environnement naturel dont nous dépendons, détruisant les océans, les communautés, les espèces sauvages et les populations à un rythme sans précédent. Le plastique est une matière légère, très durable et facile à utiliser, qui s’est immiscée dans tous les aspects de notre vie et a décuplé notre dépendance aux combustibles fossiles : sa production utilise 8% de tout le pétrole produit dans le monde. Le secteur mondial du plastique est aujourd’hui évalué à USD 522,6 milliards et sa capacité devrait encore doubler d’ici 20401.
La pollution plastique a également un effet catastrophique sur les populations marines. Nos océans contiennent 300 millions de tonnes de déchets plastiques et nous en ajoutons 8 millions de tonnes chaque année. De plus, 70% de tous les plastiques sont gaspillés et finissent dans les décharges ou dans la nature, qu’ils polluent. Ils se répandent dans les écosystèmes côtiers, prennent les espèces sauvages au piège et sont même avalés par les êtres humains (il est possible qu’en moyenne nous ingérions 5 grammes de microplastiques par semaine).
Mais le changement arrive. Les lois interdisant le plastique, par exemple, se multiplient dans le monde. L’année dernière, 170 pays se sont engagés à « réduire significativement » l’utilisation de plastiques d’ici 2030.
Comment pouvons-nous donc résoudre la crise du plastique ? Quelles solutions feront vraiment la différence ? L’initiative mondiale « Plastic Free July » (le mois de juillet sans plastique) nous a sensibilisés et nous a poussés à repenser notre consommation afin de choisir de meilleures alternatives en juillet et au-delà.
Découvrez nos meilleurs conseils sur la réductions de vos déchets plastiques et comment construire une économie circulaire, efficiente, inclusive et propre (« Circular, Lean, Inclusive, Clean » – CLICTM).
Réutiliser le plastique ou réduire notre consommation – vers la circularité
Chaque année, le 3 juillet est la « journée mondiale sans sacs plastiques ». En moyenne, un sac en plastique est utilisé pendant 25 minutes, mais il lui faut entre 100 et 500 ans pour se décomposer. Selon Zero Waste Europe, « 3,4 millions de tonnes de sacs plastiques sont fabriqués dans l’UE chaque année, soit le poids de plus de deux millions de voitures »2. Ce modèle du « prendre-utiliser-jeter » n’est pas soutenable. Nous devons absolument trouver de nouvelles façons de réduire la production de plastique et de réutiliser les articles en circulation. La bonne nouvelle ? Cela est plus facile que vous ne le pensez. Remplacer votre sac en plastique jetable par un cabas réutilisable, toujours avoir votre bouteille réutilisable à portée de main pour ne pas acheter de bouteille en plastique, acheter en vrac pour réduire les emballages plastiques... des choses toutes simples, mais qui ont beaucoup d’impact. Loop, une plateforme de commerce en forte expansion, ouvre la voie en adoptant une stratégie de circularité totale. La stratégie de la marque, qui collabore déjà avec des géants tels que Nestlé et Danone, est celle du service entièrement circulaire : livraison, collecte, nettoyage et recharge.
Nous sommes fiers de nous être associés à Plastic Bank pour lutter contre la pollution plastique dans les océans, ainsi que pour réduire la pauvreté dans les pays en développement. Plastic Bank est un pionnier qui construit des écosystèmes de recyclage éthique dans les communautés côtières et retraite les matériaux pour ensuite les réintroduire dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Repenser notre relation WILD avec le plastique
Pour commencer, nous pouvons tous repenser notre utilisation du plastique, soit en ne l’utilisant plus soit en adoptant une consommation plus soutenable des produits à base de plastique. Nous pourrons ainsi remodeler notre modèle économique « WILD » (Wasteful, Idle, Lopsided and Dirty, c’est-à-dire gaspilleur, inefficace, inéquitable et sale) et le transformer en un modèle « CLICTM » (Circular, Lean, Inclusive, Clean, c’est-à-dire circulaire, efficient, inclusif et propre). Aujourd’hui, la demande en polymères respectueux de l’environnement (c’est-à-dire des plastiques biodégradables) augmente et les entreprises se tournent vers la nature pour fabriquer des alternatives naturelles.
Bien que la canne à sucre et le maïs soient des options répandues, ils dépendent souvent d’engrais synthétiques, utilisent des terres arables et reposent sur la monoculture, de sorte qu’ils ne sont pas respectueux de l’environnement. Une nouvelle solution alternative prend de l’ampleur : les algues. Les plastiques fabriqués à partir de cette alternative naturelle et non toxique ont les mêmes caractéristiques que ceux fabriqués à partir de pétrole, mais sont également biodégradables.
Les designers néerlandais Eric Klarenbeek et Maartje Dros ont mis au point un bioplastique fabriqué à partir d’algues. Sur leur Algae Platform à l’Atelier Luma en Camargue, ils cultivent des algues locales, les sèchent et les transforment en un matériau pouvant servir à imprimer des objets en 3D. Lors d’un entretien avec Dezeen, le duo a déclaré : « Les algues sont également intéressantes pour fabriquer de la biomasse, car elles peuvent rapidement filtrer le CO2 de la mer et de l’atmosphère ».
Nous pouvons repenser notre relation avec le plastique de nombreuses façons différentes. Les entreprises et les investisseurs doivent intégrer cette nouvelle normalité afin de construire un avenir soutenable.
L’ancien est le nouveau neuf
Nous devons également repenser notre mode de production afin de consommer moins de plastique vierge, en réutilisant les matériaux, en utilisant des plastiques recyclés et en refabriquant certains articles prisés afin d’allonger leur durée de vie. Le secteur de la mode, par exemple, cherche à atténuer son impact. Il représente à lui seul 10% des émissions de carbone produites dans le monde. C’est plus que « tous les vols internationaux et toutes les activités de transport maritime combinés »3. Les marques l’ont bien compris et sont de plus en plus nombreuses à vouloir utiliser des textiles soutenables pour leurs collections, ainsi que des alternatives permettant de réduire leur production, comme la location et les vêtements de seconde main. Par exemple, les fabricants de textiles Repreve et Econyl (déchets de nylon recyclés) bouleversent le statu quo en proposant des solutions alternatives innovantes à des marques internationales comme Stella McCartney, Patagonia et Quicksilver.
En repensant les matériaux dangereux, ces entreprises ont un impact direct. Repreve, par exemple, affirme avoir recyclé plus de 25 milliards de bouteilles en plastique. Pour fabriquer de nouveaux produits soutenables à partir du plastique, le monde dépend actuellement du recyclage mécanique, mais de nouveaux modes de traitement émergent. Citons par exemple le recyclage chimique, grâce auquel on peut fabriquer du plastique vierge qui a les mêmes caractéristiques que le plastique ordinaire, mais qui conserve sa valeur sur le long terme.
Récupérer l’énergie et nettoyer les restes
Dans la mesure du possible, nous devons réutiliser le plastique ou le recycler pour en faire des produits utiles. Mais la plupart du plastique que nous utilisons quotidiennement a plusieurs couches, ce qui le rend difficile – voire impossible – à recycler. Les ingénieurs ont cependant trouvé le moyen de le convertir en électricité, en gaz ou carburant de synthèse et en matières premières recyclées.
Malheureusement, certaines matières plastiques ne peuvent pas être recyclées ou récupérées. Parmi les matières que nous utilisons couramment, le plastique est celle qui met le plus de temps à se décomposer. Mais la nature a su riposter face aux problèmes de pollution créés par l’être humain. Les crustacés, par exemple, peuvent filtrer plus de 65’000 litres d’eau polluée par an. Et ils ne s’arrêtent jamais. Les algues, et en particulier les microalgues, peuvent décomposer les matières plastiques grâce à des toxines ou des enzymes dont elles font elles-mêmes la synthèse.
Le zéro déchet dès demain
« La pollution plastique n’est pas seulement une catastrophe environnementale, c’est aussi une folie économique : des milliards de dollars de valeur économique sont gaspillés après un usage unique de courte durée. » C’est ce qu’affirment Pew Charitable Trusts et Systemiq dans un rapport intitulé « Breaking the Plastic Wave » (mettre fin au déferlement du plastique). Le rapport met également en lumière les solutions dont nous disposons pour appliquer des technologies, des pratiques de gestion et des approches politiques visant à réduire les déchets plastiques, ainsi que pour investir dans ces technologies. Si ces approches sont appliquées, nous dit le rapport, dans vingt ans nous aurons réduit d’environ 80% les flux de plastique dans nos océans par rapport à la trajectoire actuelle. Toujours selon le rapport, ce scénario permettrait aux gouvernements du monde d’économiser USD 70 milliards dans le même temps4.
La transition vers un avenir sans déchets, propre et soutenable a déjà commencé et tous les secteurs doivent repenser leur impact afin d’investir dans un meilleur avenir.
1 BreakingThePlasticWave_SummaryReport.pdf (Systemiq.earth)
2 Plastic Bag Free Day – Zero Waste Europe
3 https://www.weforum.org/agenda/2020/01/fashion-industry-carbon-unsustainable-environment-pollution/
4 BreakingThePlasticWave_SummaryReport.pdf (Systemiq.earth)
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