En route pour des fêtes de fin d’année soutenables avec un transport plus vert

A l’approche des fêtes de fin d’année, les étagères et les entrepôts se vident presque aussi vite qu’ils sont réapprovisionnés. Les acteurs de la chaîne logistique travaillent donc d’arrache-pied pour rester approvisionnés en jouets, vêtements, nourriture et tous les indispensables de cette période des fêtes.

Cette pression accrue sur le transport maritime, routier et aérien a entraîné un regain d’attention pour l’empreinte environnementale du secteur. Le secteur des transports est un secteur difficile à décarboniser et n’est généralement pas connu pour sa contribution à un monde sans carbone. Pourtant, de nouvelles solutions permettant d’atteindre les objectifs de zéro émission nette sont mises en place sur les routes, dans les airs et sur les mers.

Transport maritime

Le transport maritime international est l’une des plus importantes sources d’émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Près de 80% du commerce mondial transite par les océans, à bord de cargos propulsés par des combustibles fossiles. Cela représente quelque 1’076 millions de tonnes de CO₂ par an, soit environ 3 % des émissions de GES, selon l’Union européenne¹. S’il s’agissait d’un pays, il serait le sixième plus gros pollueur au monde, devant l’Allemagne.

Toutefois, ces chiffres pourraient encore empirer si rien n’est fait pour y remédier. Compte tenu du taux de croissance et de la lenteur avec laquelle une résolution est envisagée, on estime que le transport maritime pourrait être responsable de 10% des émissions mondiales d’ici à 2050.

Des pressions sont exercées sur le secteur pour le pousser à se décarboniser ; en 2021, ses acteurs ont plaidé en faveur d’une taxe mondiale sur le carbone². La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) souhaite une solution globale consistant en une taxe gouvernementale sur les émissions de carbone, qui obligerait les armateurs à investir dans les nouvelles technologies. Selon ce plan, la tarification du carbone à l’échelle mondiale permettrait de créer un fonds qui serait utilisé pour obtenir des carburants plus propres tels que l’hydrogène et l’ammoniac. Une autre initiative a également été lancée pour mettre en place un fonds de recherche et développement de 5 milliards de dollars destiné à la conception de navires à émissions nulles d’ici à 2030. 

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Le secteur maritime subit également des pressions de la part des consommateurs. Un groupe d’entreprises de renom, dont Amazon, IKEA, Michelin, Patagonia et Frog Bikes, s’est engagé à transporter ses marchandises à bord de navires à émissions nulles d’ici 2040. L’entreprise de transport et de logistique Maersk³ a commencé à décarboniser sa flotte en la dotant de huit navires capables de naviguer aussi bien avec des carburants traditionnels qu’avec du méthanol neutre en carbone.

Transport routier

Souvent considéré comme le « cheval de trait » des chaînes d’approvisionnement nationales, le poids lourd est indispensable pour livrer les marchandises aux détaillants, notamment dans le cadre de l’importation de stocks d’un pays à l’autre. La présence des poids lourds sur les routes génère, logiquement, une quantité importante d’émissions. Au Royaume-Uni, ils sont à l’origine de 18% des émissions de gaz à effet de serre⁴ et de 13% des émissions d’oxyde d’azote sur les routes.

Il existe des plans ambitieux visant à réduire cet impact environnemental. Le gouvernement britannique⁵ entend être le premier pays au monde à supprimer progressivement les nouveaux poids lourds de moins de 36 tonnes générant des émissions d’ici 2035 et à faire en sorte que tous les nouveaux poids lourds soient exempts d’émissions d’ici 2040.

En 2020⁶, une association de constructeurs de camions s’est engagée à investir 100 milliards d’euros pour remplacer progressivement les moteurs traditionnels par des technologies faisant appel à des carburants propres, de l’hydrogène et des batteries. Si les véhicules électriques constituent une bonne alternative dans les villes, l’hydrogène pourrait représenter une solution pour les véhicules de longue distance nécessitant un ravitaillement rapide.

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Les dirigeants de Daimler Truck et du groupe Volvo⁷ ont affirmé que des poids lourds fonctionnant à l’hydrogène et capables de parcourir de longues distances devraient voir le jour d’ici la fin de la décennie.