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La durabilité à l’honneur à la Biennale de Venise 2019
Entrer dans l’histoire
La Biennale de Venise est très associée à l’avant-gardisme. Riche de plus de 120 ans d’histoire, elle est probablement l’institution culturelle la plus prestigieuse et renommée de la planète. La Biennale a été un festival pionnier à de nombreux égards. Elle a permis la création du pavillon national original, admis l’art étranger dans ses salles et bâti un espace d’exposition faisant l’éloge de toutes les formes artistiques, allant de l’architecture à la danse. Le festival doit son succès et son importance à son rôle de plate-forme permettant aux artistes de s’exprimer librement, d’être fiers de leurs origines et d’aborder des thématiques urgentes ou controversées. L’un des problèmes les plus pressants auxquels nous sommes tous confrontés aujourd’hui est le danger permanent du réchauffement de la planète et de ses effets sur notre climat.
Parce que cet enjeu clé nous concerne tous, son omniprésence dans l’exposition n’est guère surprenante.
A quoi ressemblera demain ?
La durabilité est une thématique récurrente tout au long de la Biennale. Notamment dans le pavillon des pays nordiques, côté « Giardini », qui a accueilli la contribution de la Finlande, de la Suède et de la Norvège à l’exposition. Sous le titre « Weather Report: Forecasting Future », les œuvres d’art mettent le curseur sur les liens mutuels entre l’homme et la terre face à des menaces telles que le changement climatique et le réchauffement de la planète. Pour dépeindre sa vision de l’avenir, l’exposition met en lumière les erreurs humaines, notre négligence vis-à-vis d’espèces existant à une autre échelle à nos yeux, des microorganismes aux insectes.
Le projet met subtilement en exergue la responsabilité qui nous incombe en matière de protection de la planète à travers nos choix personnels. Placé dans une grande boîte de verre aérée, l’espace lui-même représente un microcosme qu’il nous faut à tout prix défendre et faire prospérer.
L’essor des friches modernes
L’Arsenale n’est pas en reste. Parfois à plus petite échelle, l’art n’en est pas moins percutant. La photographie a gagné de nombreuses batailles sur notre traitement de la planète. Photographe américain, Anthony Hernandez a pris des images saisissantes, axées sur ce qu’il appelle les « ruines contemporaines ». Camps à l’allure de ghetto, usines désaffectées, tas d’ordures, son travail dépeint la dure réalité d’espaces où les rêves brisés du capitalisme ont volé en éclats. Plus qu’un simple constat échec, son travail met en évidence notre surconsommation maladive, notre propension à jeter et notre lutte permanente contre le gaspillage. Il met habilement le doigt sur notre apparente indolence et l’urgence d’agir, sans quoi le monde entier pourrait se transformer en un paysage dévasté.
Ramener les animaux à la vie ?
Notre comportement sur cette terre n’est pas le seul élément sous le feu des projecteurs à la Biennale. Le sculpteur Jimmy Durham a tenu à envoyer un message poignant sur les espèces en voie de disparition du fait du changement climatique d’origine humaine. Sa série de sculptures se compose de grands mammifères squelettiques créés à partir d’objets du quotidien, tels que des vêtements et des couvertures, combinés avec des matériaux comme l’acier, le verre et le bois. Les œuvres ont un aspect spectral, drapées de tissu mais clairement émaciées. Il s’agit d’un avertissement lancé aux hommes qui dépouillent lentement ces animaux de leur habitat et de leur subsistance.
L’art et le design représentent de formidables plates-formes pour réfléchir sur la société, offrir une perspective nouvelle et fascinante, mais surtout, faire résonner les émotions du spectateur.
Ils poussent le spectateur à penser différemment, parfois à prendre parti, mais aussi à communier avec l’œuvre d’art elle-même. Beaucoup d’artistes présents à la Biennale sont conscients des dangers croissants et des risques climatiques et pensent que ces derniers doivent être abordés, voire faire l’objet de protestations artistiques. Il est temps de changer.
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