perspectives d’investissement

    Choc d’offre énergétique et nouvelles réalités géopolitiques

    Choc d’offre énergétique et nouvelles réalités géopolitiques
    Stéphane Monier - Chief Investment Officer<br/> Lombard Odier Private Bank

    Stéphane Monier

    Chief Investment Officer
    Lombard Odier Private Bank
    Samy Chaar - Chef économiste et CIO Suisse

    Samy Chaar

    Chef économiste et CIO Suisse

    Le conflit en Ukraine a créé un choc d’offre négatif. Les sanctions occidentales insolent la Russie d'une grande partie du monde, et les pressions exercées sur les matières premières portent les prix de l’énergie et l'inflation à des niveaux records.

    C'est une nouvelle donne pour l'économie mondiale. La croissance va ralentir. La récession est-elle inévitable?

     

    La vigueur du rebond post-pandémie permet d’amortir une partie de ce choc dans la plupart des économies développées. En effet, les États-Unis et la zone euro disposent d’une réserve de croissance, grâce à un rythme d’expansion supérieur à la moyenne historique. Les marchés de l'emploi, les bénéfices des entreprises et l'épargne privée restent solides, soutenant la production et la consommation. Cependant, il ne fait aucun doute que l’équilibre entre la croissance et l’inflation va se dégrader. La durée du conflit et les réponses politiques seront déterminantes pour les perspectives macroéconomiques.

    Les banques centrales se concentrent sur la lutte contre l'inflation. La Réserve fédérale a entamé son processus de resserrement monétaire et la Banque centrale européenne devrait procéder à un premier relèvement de taux en fin de cette année. Mais face à un choc d'offre négatif de nature exogène, l’efficacité de la politique monétaire est relativement limitée. Les économies nécessitent davantage de soutien budgétaire, et les gouvernements devront intervenir avec des dispositifs d’urgence et des programmes d’investissement à long terme.

    S’agissant des classes d’actifs alternatives, nous avons renforcé nos expositions aux matières premières, avec une préférence pour les métaux industriels, l’or et l’énergie, afin de protéger les portefeuilles contre une escalade du conflit qui entraînerait une augmentation de l’inflation

    Dans cet environnement incertain, les investisseurs ont adopté une posture plus prudente. Notre positionnement actuel reflète le scénario d’un conflit prolongé entre la Russie et l'Ukraine, qui semble le plus probable à ce stade. Notre pondération des actions se situe à un niveau neutre, avec des expositions réduites aux actions européennes et aux valeurs de petite capitalisation, en raison de leur sensibilité à l’augmentation des coûts de l'énergie et de la main-d'œuvre, ainsi qu’aux perturbations des chaînes d'approvisionnement. Nous sous-pondérons les obligations, après avoir tactiquement augmenté les emprunts d’Etat et réduit les obligations convertibles et la dette des pays émergents.

    S’agissant des classes d’actifs alternatives, nous avons renforcé nos expositions aux matières premières, avec une préférence pour les métaux industriels, l’or et l’énergie, afin de protéger les portefeuilles contre une escalade du conflit qui entraînerait une augmentation de l’inflation.

    A plus long terme, de nouvelles opportunités d’investissement se présentent avec l’augmentation des dépenses en matière de cybersécurité, d’énergie propre et de défense.

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