perspectives d’investissement
Adapter les portefeuilles au monde de l’après-pandémie
Lombard Odier Private Bank
Points clés
- La pandémie a transformé le paysage de l’investissement avec le déploiement de mesures de soutien budgétaire et monétaire d’une ampleur sans précédent
- Nous avons actualisé notre allocation d'actifs stratégique pour refléter ce nouvel environnement économique et géopolitique
- Il convient d’envisager des investissements moins traditionnels afin de capter davantage de rendement
- Trois domaines offrent des opportunités de croissance et d'investissement: une allocation dédiée à la Chine, les investissements thématiques et les marchés non cotés.
La pandémie de Covid-19 a accéléré des tendances structurelles et déclenché le déploiement de mesures de soutien budgétaire et monétaire sans précédent. Des conditions qui vont faire perdurer un environnement de faible croissance et de taux bas. Les investisseurs ont besoin d’accéder à des opportunités qui permettront de générer des rendements attractifs, sans compromettre leur tolérance au risque.
La crise actuelle a de profondes conséquences pour les performances des portefeuilles d’investissement. Les rendements à 10 ans des obligations souveraines de pays développés, par exemple, se négocient en ce moment près des planchers historiques (voir graphique 1). C’est pourquoi nous avons procédé à une série de changements dans l’allocation d'actifs stratégique que nous utilisons pour structurer les portefeuilles de nos clients. Ces modifications tiennent compte des engagements des banques centrales en matière de taux d'intérêt et de programmes d’achats d’actifs, ainsi que des mesures de relance budgétaire visant à soutenir les économies et les projets d'infrastructures.
L’objectif de notre allocation d’actifs stratégique est d’optimiser les performances en améliorant la qualité de nos estimations et la fiabilité de nos outils de construction de portefeuille et d’allocation d'actifs. Cette approche est fondamentale pour investir les portefeuilles multi-actifs, avec succès, sur l’ensemble d'un cycle économique.
Nous avons ainsi identifié trois grands thèmes appelés à guider les décisions d’investissement : considérer la Chine comme une allocation à part entière, des investissements thématiques visant des tendances spécifiques et les marchés non cotés afin de pouvoir bénéficier d’un potentiel de création de valeur plus difficile d’accès. Chacun de ces domaines a un rôle à jouer dans la construction de portefeuilles résilients et réactifs.
La Chine, une exposition à part entière
Grâce à sa gestion efficace de la crise du Covid-19, la Chine a aidé son économie, aujourd’hui la deuxième plus grande au monde, à se relever plus vite que beaucoup d’autres pays. L'économie chinoise représente actuellement 16 % du produit intérieur brut mondial. Pourtant, cela n’est pas encore reflété sur les marchés financiers. La Chine est en cours d'intégration dans de nombreux indices de référence, ne représentant pour l’instant qu’environ 5 % des marchés actions mondiaux (voir graphique 2) et 5,3 % de la valeur de l’indice Bloomberg Aggregate Global Bond, par exemple.
Pour les investisseurs, il convient désormais de créer une allocation dédiée à cet important marché dont la taille ne cesse de croître.
En effet, la Chine met en place des réformes structurelles visant à redéfinir son économie et à renforcer son leadership géopolitique. Alors que l'économie du pays est de plus en plus tournée vers l’activité domestique et les services, avec des géants technologiques, elle créé des opportunités de croissance et d'investissement. De surcroît, Pékin est en train d’ouvrir son économie pour l’aligner davantage avec les marchés de capitaux mondiaux, ce qui transforme le paysage de l’épargne domestique tout en stimulant les investissements étrangers. La Chine compte déjà deux des dix plus grandes multinationales par valorisation boursière : Alibaba Group et Tencent.
L’affrontement géopolitique avec Washington semble appelé à durer, indépendamment de l’identité du prochain président américain. Si ce climat de suspicion et de rivalité persiste, les deux superpuissances pourraient rechercher des solutions distinctes aux défis technologiques.
Cette possibilité renforce notre conviction qu’il est logique et essentiel d’établir une allocation spécifique à la Chine, plutôt que de rechercher une exposition par le biais des indices traditionnels de marchés émergents.
Capter de la valeur thématique
La pandémie de Covid-19 fait partie d’une série de changements structurels mondiaux incluant la démographie, le changement climatique et la digitalisation. Ces « mégatendances » affectent en profondeur nos sociétés, nos paysages et nos économies, en présentant à la fois des risques et des opportunités.
Afin de pouvoir en bénéficier, il faut bousculer les approches traditionnelles basées sur des expositions sectorielles ou des zones géographiques. Depuis quelques mois, nous nous sommes concentrés sur le changement climatique et sur les entreprises engagées dans la transition vers une économie plus propre. Toutefois, la pandémie a également mis en lumière d’autres thèmes comme la nécessité de régler des blocages dans les chaînes d'approvisionnement, ainsi que les acteurs les plus importants de l'économie virtuelle et les demandes en faveur d’une société plus inclusive.
Par ailleurs, le plan de relance de l’Union européenne, qui est axé sur la mobilité écologique, l’énergie à l’hydrogène et la transition vers l’économie « CLIC » (circulaire, efficiente, inclusive et propre), sera également un moteur d’évolution. Parallèlement aux pressions réglementaires et celles des consommateurs, le « pacte vert » européen va générer des solutions dans le secteur privé et faciliter une transition favorisant les rendements futurs.
Élargir les horizons d’investissement
Le pacte vert de l’UE ne représente qu’un exemple d’augmentation des dépenses ou de l’implication des gouvernements mondiaux dans des projets d’infrastructure. De la santé publique aux réseaux de transports plus durables, en passant par les technologies de communication, de nombreux secteurs sont soit en train de s’engager dans des solutions plus écologiques, soit en train de créer de nouveaux outils pour répondre aux enjeux du changement climatique.
C’est pourquoi les investisseurs doivent élargir leurs horizons et rechercher des opportunités au-delà de leurs allocations traditionnelles.
En effet, de nombreuses grandes entreprises non cotées s’appuient sur des capitaux privés avant d’entrer en Bourse. Même s'il reste encore des opportunités pour investir sur les marchés cotés, une importante part de la création de valeur peut être captée par les investisseurs sur les marchés privés (non cotés), notamment par le biais de fonds de capital-risque. Ces instruments permettent aussi de s’exposer à des entreprises qui développent des avancées technologiques disruptives dans les secteurs plus traditionnels.
Enfin, dans le cadre de la quête de sources de rendement alternatives, nous avons introduit l’immobilier dans tous les portefeuilles et nous avons allongé la duration de notre allocation à la dette souveraine. De surcroît, nous avons renforcé l’exposition de nos portefeuilles aux actifs internationaux et réduit leur biais domestique, qui risque de peser sur la performance. Finalement, nous avons intégré une exposition stratégique à l’or en raison de ses vertus de diversification et de couverture de portefeuille.
En élargissant de manière active notre univers d'investissement, nous sommes en mesure de générer des rendements attractifs au sein des portefeuilles de nos clients, tout en adaptant leurs placements à un monde en pleine évolution. Il s’agit de positionner les portefeuilles dès aujourd’hui pour les
opportunités de demain, sans accroître le niveau de risque ni transiger sur la qualité des actifs.
Information Importante
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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