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    La technologie permet de créer le banquier augmenté

    La technologie permet de créer le banquier augmenté

    Article publié dans Le Temps, le 19 juin 2018 par Sébastien Ruche.

    Arash Sorouchyari est responsable du développement des solutions technologiques pour la gestion de fortune chez Lombard Odier à Genève. Ingénieur EPFL, il dirige une équipe d’une soixantaine de collaborateurs qui imaginent les outils qui seront utilisés demain par les banquiers.

    Le Temps: Depuis quand la technologie joue-t-elle un rôle déterminant dans la gestion de fortune?

    Arash Sorouchyari : Lorsque j’ai rejoint Lombard Odier, en 1995, nous vivions déjà une vague d’innovation, le web s’étendait, Google n’existait pas encore. C’est le moment où la banque a lancé une vaste réflexion pour repenser sa plateforme informatique, qui était basée sur les grands mainframes, ces ordinateurs centraux reliés à des terminaux. Nous étions un petit groupe de banquiers et d’ingénieurs à repenser l’activité de gestion de portefeuille en construisant des prototypes déployés à partir de 1998-1999. Le système a rencontré du succès car il correspondait aux besoins des banquiers et des clients. Puis d’autres banques ont été intéressées par nos solutions et ont rejoint notre plateforme technologique à partir de 2001. Ce mouvement d’innovation a ouvert de nouvelles perspectives. Avec la nouvelle vague de numérisation, nous nous trouvons aujourd’hui dans une période similaire, un nouveau moment charnière.

    Parmi les nouvelles technologies actuelles, lesquelles vous semblent les plus prometteuses?

    Nous les observons toutes, sans a priori. Pour la banque privée, l’intelligence artificielle et l’analyse de données offrent certainement le plus de perspectives. Bien que nous ne soyons pas acteurs, nous suivons également de près les évolutions de technologies comme la blockchain. Notre réflexion repose sur les mêmes principes que par le passé: comment faire en sorte qu’un banquier soit le plus proche possible de son client? La technologie peut faire émerger ce que nous appelons le «banquier augmenté».

    C’est-à-dire?

    La technologie peut apporter un soutien à l’humain, par exemple en identifiant les informations pertinentes parmi la masse de données, qui a explosé ces dernières années. Elle peut aussi lui permettre de naviguer dans un contexte de plus en plus complexe, sous l’effet des nouvelles réglementations ou des règles fiscales en particulier. Elle peut enfin aider à répondre aux attentes des clients des nouvelles générations, qui désirent une expérience personnalisée avec des contenus dynamiques.

    Au point de remplacer le banquier, à terme?

    Dans notre métier, sans le banquier, le système n’est rien. Le banquier connaît son client, ses préférences et ses contraintes. Il peut anticiper ses souhaits et le système peut lui suggérer des actions en conséquence. Un peu comme un GPS propose un itinéraire en fonction du trafic et de la destination finale. Mais c’est toujours le banquier qui décide et peut proposer de nouvelles perspectives à son client. D’autant plus que la technologie lui libère du temps.

     

     

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