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Les investisseurs du Moyen-Orient restent fidèles à leurs principes
Chez Lombard Odier, nous pensons que nous devons rester constamment proactifs pour offrir le meilleur service possible à nos clients. Alors que l’investissement fondé sur les valeurs continue à susciter l’intérêt des investisseurs dans le monde entier, nous avons voulu comprendre comment les valeurs orientent les décisions des investisseurs au Moyen-Orient.
Nous avons ainsi interrogé 300 entrepreneurs établis et jeunes investisseurs fortunés de la région sur leur attitude vis-à-vis de la finance islamique, de la soutenabilité et du changement climatique. Tiennent-ils déjà compte de ces facteurs dans leurs investissements et prévoient-ils d’augmenter leurs allocations ?
« En tant que gestionnaire de fortune solidement implanté dans la région et jouissant d’une longue tradition en matière d’investissement fondé sur les valeurs, nous avons voulu partager nos conclusions afin d’aider les investisseurs à prendre de meilleures décisions axées sur les valeurs », a déclaré Arnaud Leclercq, Associé et Head of New Markets.
L’étude a révélé que les investisseurs fortunés expérimentés du Moyen-Orient, aussi bien les jeunes que les investisseurs, prévoient d’augmenter rapidement leur exposition à la finance islamique et aux investissements soutenables.
Dans une région où les valeurs religieuses, culturelles et sociales demeurent profondément ancrées, l’appétit pour les investissements fondés sur les valeurs est déjà élevé. Toutefois, les investisseurs les plus jeunes, jusqu’à 40 ans, ont indiqué qu’ils augmenteraient leurs allocations moyennes actuelles aux investissements islamiques de 50% à 60% au cours des trois prochaines années – des chiffres qui dépassent légèrement ceux des investisseurs plus âgés.
Qu'est-ce qui motive les décisions d'investissement des investisseurs fortunés au Moyen-Orient ?
Les investisseurs du Moyen-Orient souhaitent exprimer leurs valeurs
Sur les 300 investisseurs fortunés1 interrogés dans la région, 90% ont déclaré qu’ils allouaient déjà des fonds aux investissements islamiques, mais que leur intérêt grandissait rapidement. Soixante et un pour cent des investisseurs ont affirmé que leur intérêt a augmenté au cours des douze derniers mois, tandis que deux cinquièmes (39%) s’intéressent à l’achat de sukuks, la classe d’actifs islamique préférée des sondés.
Conformément aux initiatives de politique durable dans toute la région, les investisseurs fortunés choisissent d’investir de manière durable. Quatre-vingt-cinq pour cent des personnes interrogées ont l’intention de renforcer leur exposition aux investissements ESG : les investissements soutenables représentent aujourd’hui un tiers des portefeuilles et les personnes interrogées doubleront ce chiffre au cours des cinq prochaines années. Plus intéressant encore, les investisseurs de la région comprennent que les facteurs de soutenabilité deviendront un moteur de performance de plus en plus important.
D’où vient cet appétit croissant pour la finance islamique ?
Les investisseurs fortunés invoquent diverses raisons pour expliquer ce regain d’intérêt. Tout d’abord, les investisseurs de tout âge souhaitent respecter les principes islamiques dans leurs investissements.
Un jeune investisseur saoudien fortuné a déclaré : « L’intérêt s’est accru en raison de l’importance accordée au respect des politiques éthiques et soutenables. Celles-ci sont liées à la loi islamique, mais nous pouvons voir au-delà des influences religieuses. »
Un entrepreneur saoudien expérimenté a établi un lien entre ce regain d’intérêt et la multiplication des stratégies d’investissement islamiques : « La finance islamique est un secteur actuellement en plein essor qui gagne en reconnaissance. Son ampleur croissante sur les marchés et sa large gamme de classes d’actifs nous offrent de vastes opportunités qui s’alignent également sur nos principes d’investissement. »
Il convient de noter que les stratégies islamiques, qui excluent les investissements à haut risque, ont fait preuve d’une résilience exceptionnelle par rapport aux investissements traditionnels dans les conditions difficiles qui ont prévalu sur les marchés mondiaux pendant la pandémie. « L’année dernière, la finance islamique a démontré sa capacité de résistance dans les situations les plus difficiles », a déclaré un jeune investisseur des Emirats arabes unis.
« Même dans le contexte de la pandémie, la finance islamique a pu résister aux turbulences du marché », a ajouté un autre chef d’entreprise du Koweït.
En 2020, l’indice Dow Jones Sukuk a surperformé l’indice Bloomberg Emerging Market Aggregate avec une volatilité nettement inférieure. En ce qui concerne les actions, l’indice Dow Jones Islamic Equities a reculé au même rythme que l’indice MSCI World All Country, mais a rebondi plus rapidement pour terminer l’année en hausse, soutenu par son positionnement sur la technologie et d’autres secteurs de croissance, ainsi que par son exposition minimale à la financce2.
La soutenabilité est conforme aux principes islamiques
Alors que la protection de l’environnement et la décarbonisation restent au premier rang des priorités politiques dans la région, les investisseurs souhaitent de plus en plus épouser ces tendances, selon l’enquête. Dans le monde arabe, les opportunités d’investissement soutenable et socialement responsable complètent parfaitement l’investissement islamique, déjà bien implanté. Les deux sont motivés par un fort désir d’agir de façon éthique et de respecter la nature.
« L’investissement durable est un moyen très pratique de s’assurer que nous ne nuisons pas à l’environnement. Les rapports sur le réchauffement de la planète et le changement climatique sont alarmants. Le moment est donc bien choisi pour adopter des valeurs durables... », a déclaré un jeune investisseur des Emirats arabes unis.
La lutte contre le changement climatique est une priorité pour les participants à l’étude. Près de la moitié d’entre eux (49%) souhaitent comprendre l’impact climatique potentiel de leur portefeuille d’investissement sur l’environnement – en particulier, s’il peut contribuer à limiter le réchauffement climatique pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. De manière peut-être surprenante, cette proportion est légèrement plus élevée chez les propriétaires d’entreprises plus âgés (54%) que chez les jeunes investisseurs (46%).
« Nous nous adaptons lentement à l’évolution du contexte et sommes disposés à ajuster nos allocations pour répondre aux nouveaux besoins en investissement plus durable et ESG », expliquait un entrepreneur saoudien.
La soutenabilité comme moteur de performance
Les personnes interrogées comprennent que les facteurs de soutenabilité deviendront un moteur de performance de plus en plus important. Près de trois quarts d’entre elles (72%) pensent qu’elles peuvent générer de meilleurs rendements avec des investissements favorisant des changements positifs en matière ESG.
Chez Lombard Odier, notre point de vue est aligné avec celui celui des répondants. Pour nous, la soutenabilité n’est pas seulement une priorité, c’est une conviction d’investissement. Nous considérons que le modèle économique mondial actuel et de nombreuses entreprises sont fondamentalement non soutenables et ne sont pas adaptés pour affronter l’avenir. Les entreprises qui n’opèrent pas la transition vers des modèles plus soutenables souffriront des évolutions réglementaires, des marchés et du comportement des consommateurs, tandis que celles qui le font seront les gagnantes de demain. Les investisseurs qui adoptent une approche soutenable seront donc mieux préparés à la transition vers une économie « net zero » et respectueuse de la nature.
Nous estimons qu’il est de notre devoir fiduciaire d’aider nos clients à limiter les risques et à identifier les opportunités d’investissement qui accompagnent cette transition.
Un appel à l’action
Enfin, les répondants ont envoyé un message clair au secteur financier. L’immense majorité d’entre eux souhaite recevoir davantage de conseils de la part de leurs partenaires bancaires sur la manière d’investir de manière plus soutenable.
Quatre-vingt-un pour cent des investisseurs souhaiteraient que leurs partenaires bancaires leur expliquent comment intégrer les critères soutenables ou ESG dans leurs portefeuilles et un nombre presque équivalent, 78%, aimerait être régulièrement informé sur les possibilités d’investissement soutenable.
Chez Lombard Odier, notre mission est d’aider nos clients à obtenir les résultats qu’ils souhaitent pour eux-mêmes et leur famille. En offrant un service client véritablement personnalisé et des solutions d’investissement sur mesure, notamment des stratégies soutenables et conformes à la charia, nous aidons nos clients à atteindre leurs objectifs spécifiques sur le long terme, génération après génération.
1 Investisseurs disposant d’au moins USD 1 mio d’actifs investissables aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Koweït, à Oman, au Qatar, au Bahreïn, en Egypte et au Liban. L’étude a été réalisée en décembre 2021.
2 Sources : Lombard Odier et Bloomberg
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